
2008 arrive ?
Seules 8 actions de l’indice S&P qui compte 500 titres sont responsables de l’ensemble de sa hausse cette année.
Conclusion ?
"Celui qui a planté un arbre avant de mourir n'a pas vécu inutilement." – Proverbe africain
Seules 8 actions de l’indice S&P qui compte 500 titres sont responsables de l’ensemble de sa hausse cette année.
Conclusion ?
À présent que les dettes mondiales atteignent un record de 300 trillions de dollars et que les actions systémiques augmentent face à une inflation persistante et à une instabilité bancaire accrue, que l’on espérait (à tord!) à la lumière de la crise de 2008 que les têtes de nœud de la régulation avaient bien pris acte de l’ouvrage clé (Stabilizing an Unstable Economy) de Hyman Minsky – ancien professeur d’économie à l’Université de Washington à Saint-Louis – cette fois, les “zélites” pourront ainsi découvrir le “triptyque gagnant” d’un Minsky Moment (école buissonnière oblige) selon la métaphore de l’économiste hétérodoxe Paul Krugman. Pour être plus précis, c’est la “Théorie du Coyote suspendu” qui est illustrée dans les dessins animés de Tex Avery (Warner Bros.) par le personnage créé par Chuck Jones : “Vil Coyote” qui, emporté par son élan en pourchassant Bip Bip, poursuit sa course au-delà du bord d’une falaise dans les nuages, il ralentit, s’immobilise, reste un court instant suspendu en l’air et, prenant conscience soudainement de sa situation qu’il courrait dans le vide, nous regarde l’air incrédule, cherche à tâter la terre ferme avant la une chute vertigineuse.
Ha ! La régulation, les accords de Bâle !
En 2008, la solvabilité(CET1) des banques, au niveau mondial, était de 5,8%. En 2015, elle est passée à 11,8% ! Comme c’est rassurant !
https://acpr.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/20170125-bale.pdf
En effet, les artisans du bal des faux-culs peuvent déjà organiser un Bâle IV, puis V, sachant que les précédents sont déjà des échecs. Parallèlement, le “shadow banking” devient réellement systémique alors même que la Suisse – après la débâcle (organisée?) du CS – est sur le point de proposer un nouveau vecteur du “Moral hazard effect” avec son artifice au patronyme de: “Public Liquididy Backstop”. Bien évidemment, dans la même veine, peu s’inquiète aussi de la valeur nominale des produits dérivés de gré à gré – pour la Suisse – qui équivalait 26 000 fois le PIB du pays, il n’y a que quelques petites années.
Nous voyons qu’en 2023, encore, tout va bien dans le Meilleur des mondes pour les têtes de nœud de la régulation, d’autant plus que les États-Unis n’appliquent que partiellement les “accords de Bâle”.
RAYMOND
24 avril 2023 à 12 h 42 min
Dans cette ère où le “capitalisme de copinage” (Crony capitalism) a prit le pouvoir, malheureusement, la cause – si louable soit-elle – d’une réforme du système bancaire me semble perdue tout à l’instar de homo-politicus & Co qui ne retrouvent plus le chemin de la rédemption. Néanmoins, il est désormais vital que le “citoyen lambda” puisse appréhender au mieux la dangerosité des mots (maux). En commençant aussi par “le mythe du capital bancaire” vu sous l’angle des Bonus et de la dépréciation des “actifs”…Une méthode digne des mafias.
https://www.finance-watch.org/leblog/guide-capital-bancaire-la-resurrection-dun-mythe/
POURQUOI LA PLUPART DES BANQUES PRÉFÈRENT-ELLES DÉTENIR LE MOINS DE CAPITAUX PROPRES POSSIBLES ?
Les banques préfèrent utiliser un fort effet de levier d’endettement afin de maintenir leurs fonds propres au minimum pour plusieurs raisons:
La première d’entre elles est liée à la façon dont la rémunération des dirigeants bancaires est calculée. La manière la plus usuelle de déterminer la profitabilité d’une banque, c’est par la rentabilité de ses capitaux propres, un ratio communément utilisé pour établir la rémunération des banquiers. C’est le rapport entre deux chiffres : les bénéfices générés par la banque (au numérateur) sur ses fonds propres (au dénominateur). Les banquiers peuvent donc augmenter la rentabilité de leur banque soit en augmentant le bénéfice soit en réduisant les capitaux propres, ou les deux en même temps. La réduction de leurs fonds propres est une source mécanique d’amélioration du retour sur capitaux propres, même en cas de stagnation des profits. Les dirigeants bancaires sont donc intrinsèquement incités à diminuer le montant de fonds propres mobilisés dans leur banque dès qu’ils le peuvent.
Ces incitations peuvent devenir irrésistibles (voir les graph’s au sein du lien). Le premier graph (en rapport au sujet) montre comment l’effet de levier de l’endettement utilisé par les banques a augmenté rapidement pendant les quatre années précédant la crise (commençant en 2004, l’année où les accords de Bâle II ont étendu les règles de pondération des risques, dont il sera question plus loin). L’autre graph montre les bonus versés aux salariés du secteur financier au Royaume-Uni durant la même période. Nous voyons que les deux courbes ont subi une hausse fulgurante dans les années précédant la crise (on aperçoit également une chute tout aussi rapide des bonus suite à l’apparition de la crise).
La deuxième raison qui incite à privilégier l’endettement aux fonds propres tient au fait que les investisseurs qui achètent de la dette bancaire, sous forme d’obligations par exemple, sont convaincus que les plus grosses banques seront, quoi qu’il arrive, renflouées par les gouvernements. Cette « garantie implicite » agit comme une subvention indirecte et rend le financement par endettement de ces très grosses banques moins coûteux qu’il ne devrait. Cela encourage donc ces dernières à profiter au maximum de ce biais, au détriment des fonds propres plus onéreux.
La troisième raison est l’avantage fiscal que procure le financement par endettement : l’intérêt payé sur la dette est déductible de l’impôt sur les bénéfices alors que les dividendes sur les fonds propres ne le sont pas. Cette mesure fiscale fait donc aussi office de subvention.
Toutes ces raisons créent un environnement favorable pour inciter le lobby bancaire à lutter contre un renforcement des exigences concernant les fonds propres des banques et un ratio d’endettement plus contraignant, tout en minimisant les externalités négatives des coûts sociétaux que la sous-capitalisation bancaire entraîne.
👉 C’est pourquoi la réglementation bancaire se devrait d’être entièrement revue, exigeant que les banques qui acceptent de prêter pour réaliser des opérations improductives, c’est-à-dire des opérations purement financières, disposent d’abord de tous les fonds nécessaires pour financer ces opérations. En d’autres termes, il doit y avoir une réserve de liquidité de 100% pour les transactions que les banques décident de financer par des prêts, quand ces transactions ne génèrent aucun revenu dans l’ensemble de l’économie.
👉 Ce régime de réserve intégrale ne devrait cependant jamais être appliqué aux prêts bancaires pour les transactions formant un revenu dans l’économie, entendez les transactions à l’origine du produit intérieur brut, suite au paiement des salaires par les entreprises sur le marché du travail – qui est, en fait, le seul véritable facteur de production, à savoir, la seule source logique du revenu national.