
La Banque centrale suisse affiche 13,8 milliards d’euros de pertes au deuxième trimestre
La charge de la dette US a augmenté de 50% au cours de l’année dernière, et atteint 1 trillion de $ en base annualisée. Pas supportable, certainement en cas de seconde vague inflationniste.
La Banque nationale suisse a perdu près de 14 milliards d’euros au cours des 6 premiers mois de 2023.
La Banque centrale suisse affiche 13,8 milliards d’euros de pertes au deuxième trimestre
ZURICH (Reuters) – La Banque nationale suisse (BNS) a affiché lundi une perte de 13,20 milliards de francs suisses (13,8 milliards d’euros)…-Infos Reuters
Quelque pourrit vraiment dans le monde opaque et feutré des banques centrales.
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Michel
La Fed et sa cavalerie? En effet, en droit financier, “la cavalerie” est un “processus financier où de nouveaux emprunts servent sans cesse à rembourser les emprunts antérieurs. Le système s’écroule lorsque l’emprunteur n’obtient pas le énième prêt : il sait alors qu’il ne pourra pas rembourser l’emprunt précédent”.
Les États-Unis avaient donc prédit une vente de dette quasi record de 1 000 milliards de dollars au trimestre en cours (contre 733 milliards de dollars prévus précédemment) et 852 milliards de dollars au cours du trimestre d’octobre à décembre, des chiffres si stupéfiants qu’ils sont généralement associés à des crises économiques. Mais dans ce cas, une augmentation des émissions de dette visait à entretenir l’illusion de la Bidenomics, qui a réussi à empêcher l’implosion de l’économie américaine uniquement grâce à une nouvelle dette massive et à des dépenses déficitaires, ou ce que M. Hartnett de BofA a appelé “L’ère de l’excès budgétaire”, ce que Fitch a finalement réalisé mardi en devenant la deuxième agence de notation de l’histoire à abaisser la note AAA des États-Unis. Comme l’a aussi justement précisé un analyste de WS, avec la grande rotation, l’émission de bons du Trésor sera encore importante dans les prochains mois, de sorte que le Trésor sera bientôt à son niveau recommandé de 20 %. Puis des milliards de coupons seront versés chaque année pour toujours”. Jusqu’au jour où la Fed avec son “processus de cavalerie” ne soit obligé d’intervenir avec un autre cycle de Qantitative Easing. Gardons donc un œil sur la prochaine crise manufacturée qui permettra à la Fed de faire exactement cela!
Quant à la BNS, son statut juridique hybride et unique au monde parle de lui-même en démocratisant tous les excès!
Quel pays occidental sera assez courageux pour lâcher le premier la devise dollar ?
Elle disparaîtra dans la seconde, rien de grave pour les États-Unis, c’est une monnaie privée, ce n’est pas la devise de ce pays.
Ceci nous ramène inévitablement à quelques souvenirs post accords de Bretton Woods. Plus précisément celui où l’économiste américano-belge Robert Triffin, qui portera un regard critique et avisé à l’égard de ce système dans son ouvrage “Gold and the Dollar Crisis. The Future of Convertibility” (1960). Selon les critères clairvoyants de Robert Triffin (à très juste titre): “une monnaie nationale ne peut servir durablement de monnaie internationale, à moins d’accepter un système monétaire et financier instable et inefficient”.
De même que la leçon de Robert Triffin ne sera pas plus retenue à l’égard de la devise Européenne. L’euro. Ni les avertissements de l’économiste canadien Robert Mundell, lorsqu’il appréhendra l’union européenne (la société des marchands) comme une Zone Monétaire non Optimale.
Maurice Allais édictait : “Une monnaie n’a aucun sens en dehors de sa zone d’application”(approximativement).
Les États-Unis ne communiquent plus leur masse monétaire M3, ce qui ne permet pas de déterminer la masse en circulation.
La monnaie unique devait être la dernière étape de la convergence économique des pays européens de la communauté.
Cela reviendrait aux alchimistes US d’admettre que la masse quantitative de tous les CDO “Collateralized debt obligations” en circulation (par exemple) est maîtrisée (un euphémisme). Autant chercher la quadrature du cercle.
Le piège tendu s’incarne dans les DTS du FMI, les Droits de Tirage Spéciaux qui sont composés d’un panier de monnaies à leur taux de change actuel, même les plus pourries. Celles-ci seront remplacées par une monnaie unique faisant porter à l’ensemble des zones monétaires concernées les passifs des monnaies zombies.
Il suffit d’observer la convergence vers l’égalité à l’unité en valeur des monnaies principales, hormis le Yen d’un rapport de 100, depuis deux décades.