Sauver l’Europe
C’est Bruxelles qu, dans les années 90, avait encouragé les pays de l’Est de l’Europe à intensifier leurs importations sachant que les déficits ainsi crées seraient comblés par des capitaux d’Europe de l’Ouest. Cette implication massive de capitaux de l’Union met aujourd’hui sérieusement en péril des pays comme l’Autriche, la Grèce ou l’Italie. Pourtant, les mauvais conseils Européens persistent, un pays en très forte crise comme la Lituanie étant ainsi exhorté par l’Union à réduire de 20 à 30% ses salaires et ses prix plutôt que de dévaluer sa monnaie…En fait, Bruxelles pense plus aux Banques Européennes empêtrées dans ces pays qu’à la bonne et saine gouvernance économique et financière qui commanderait tout simplement la dévaluation. Il est vrai que, si les Etats-Unis disposent de Banques trop importantes pour couler ( Too Big to Fail ), l’Europe, elle, ne compte plus ses Banques trop importantes à secourir ( Too Big to Rescue )…
La stratégie des nations Européennes n’est toutefois pas uniforme, certaines les rares qui contrôlent encore leur Devise comme la Grande Bretagne misant sur un cocktail hautement toxique consistant à un affaiblissement de leur monnaie combiné à une résurgence de l’inflation qui allègerait ainsi le fardeau de leur dette tandis que la majorité des autres dominées par la BCE qui définit leur politique monétaire subissent les affres d’une récession conjuguée à un affaissement des salaires et des prix.
Une des priorités du prochain G 20 devrait être de sauver l’Europe d’elle-même en réduisant considérablement et rapidement ses taux d’intérêts et en créant ( comme je le soutiens depuis plusieurs semaines ) un fonds de Stabilisation de l’ordre de 2’000 milliards d’Euros afin de soutenir l’Europe de l’Est et les Banques fragilisées de l’Ouest.