Quo Vadis Paulson ?
Depuis 1944 et Bretton Woods, chacune des mesures et chacune des initiatives concernant l’architecture financière de ce monde avait été décidée, impulsée, par les Etats-Unis. Certes, la domination US n’était pas un gage du succès et l’implosion subséquente des accords de Bretton Woods en 1971 est là du reste pour l’attester…Néanmoins, c’était à ce pays et à ses dirigeants que revenait le privilège du leadership, à l’exception notable toutefois de la création de l’Euro que les Américains ont minimisée dès le départ quand ce n’est pas pour afficher leur impérial dédain face à cette monnaie “artificielle”.
Dans la crise actuelle, nul n’aurait parié sur la réduction spectaculaire de la domination financière des Etats-Unis, même si – et surtout du fait que – la crise était précisément l’émanation des excès de Wall Street. Il n’en reste pas moins que l’incompétence de l’administration Bush – et principalement de son Secrétaire d’Etat au Trésor Paulson – ont permis aux Européens – sous l’impulsion de Gordon Brown et de Nicolas Sarkozy – de s’engoufrer dans cette brèche et de prendre la main, proposant ainsi une série de mesures – dont les très déterminantes prises de participations dans les capitaux des banques -, mesures qui ont par la suite été servilement reproduites par les Américains.
Alors, Paulson, ex-tout puissant patron de Goldman Sachs, est-il le nouveau Trésorier aux pieds nus?