La culture du bonus

Il semblerait que la “culture du bonus ” ayant rendu millionnaires de nombreux banquiers à travers le monde de la finance anglo-saxonne soit une des raisons de la crise financière que nous traversons depuis une année. En effet, ces rémunérations plus que généreuses récompensaient les succès mais ne pénalisaient pas les échecs car ces mêmes banquiers auraient à l’évidence été plus enclins à la réflexion et moins tentés par des investissements ou par des paris agressifs s’ils s’agissaient de leurs propres deniers…En fait, il s’agit là d’un défaut central dans la cuirasse de Wall Street, à savoir une divergence patente entre les intérêts des responsables d’une part et des actionnaires d’autre part. Aveuglés par l’appât du gain, un certain nombre de banquiers – à tous les échelons du reste – ont engagé leurs établissements ainsi que leurs portefeuilles gérés dans des opérations à hauts risques, persuadés qu’en cas de pépin ils bénéficieraient de la couverture de leur employeur. Cette culture du bonus a en effet non seulement contaminé les responsables au plus haut niveau mais également les intervenants plus médiocres qui avaient aussi la possibilité de devenir millionnaires!