
En 2020, un monde plus pauvre
Notre monde est en pleine déconstruction. Ses richesses sont décimées à un rythme effrayant. Les politiques, les banquiers centraux et, plus généralement, toutes celles et ceux ayant à cœur la sauvegarde de notre mode de vie et la paix sociale devront trouver faire payer les créanciers, seule manière de sauvegarder l’essentiel. Des efforts herculéens sont actuellement entrepris par les pouvoirs publics en vue de soutenir ouvertement et directement le secteur privé. A l’échelle mondiale, c’est 12’000 milliards de dollars qui ont été dépensés jusque là – sur la seule année 2020 – pour éviter la liquéfaction mondiale. Ce chiffre représente 12% du P.I.B. universel sachant que nos dirigeants ont bien pris conscience de l’urgence absolue et extrême de la situation. En effet, en comparaison, le stimulus mis en place en 2010 par le G 20 suite à la crise financière, après d’infinies hésitations, et qui était de 2% du P.I.B. mondial semble bien rachitique…
Ce n’est pourtant qu’un début car il est crucial de limiter les déperditions de richesses qui seront d’autant moins récupérables que le secteur public se sera endetté de manière considérable. Il existe, pourtant, une solution à même d’éviter de creuser nos déficits et qui permettrait de juguler – ou à tout le moins – d’amortir cette crise sans précédent faite d’une mixture nauséabonde de récession, d’effondrement des P.I.B. dignes de périodes de guerre, de chômage massif, de confinements partiels voire totaux, de couvre feu…Cette bouée n’est qu’un banal instrument de politique monétaire aux mains des banques centrales et consiste à rendre négatif le loyer de l’argent. A cet effet, permettez-moi de vous parler d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître : une époque – pas si lointaine – où les réductions de taux d’intérêt (lorsque ceux-ci étaient encore à 4 ou 5% par exemple) redonnaient du souffle à l’activité économique. Le mécanisme est en tous points similaire s’agissant de crever le plancher du taux 0 qui, s’il est adroitement mené, est susceptible d’économiser à l’Etat – et donc à nous – bien des deniers.
Un taux européen de – 3% est l’arme suprême pour relancer la croissance, ressusciter la demande agrégée et lutter contre le chômage. Un taux d’intérêt directeur négatif éviterait également de «taper» dans les créanciers et limiterait les restructurations des dettes. La politique budgétaire et autres mesures fiscales sont certes indispensables dans le contexte actuel. Pour autant, seule la politique monétaire – responsabilité des banques centrales – interagit avec le crédit qui est l’essence même de nos économies modernes. Seuls des taux d’intérêt négatifs – voire largement négatifs – sont aujourd’hui susceptibles de sauver ce qui peut encore l’être.
Chers lecteurs,
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Bien sincèrement,
Michel
” Nos dirigeants ont bien pris conscience de l’ urgence absolue et extrême de la situation “. Vous préparez un one man show monsieur Santi ? Avec les taux d’ intérêts négatifs ils attaquent la propriété privée et favorisent la croissance de l’ Etat qui va fonctionner sur la confrontation entre les modèles d’un capitalisme social et d’ un communisme libéral rendant du même coup la démocratie inopérante. Nous allons passer de l’ Etat d’ entrepreneurs à l’ Etat de travailleurs sur la base de gigantesques structures. Les taux d’ intérêts négatifs favorisent la valeur des capitaux des riches créant une nouvelle aristocratie et appauvrissent le travailleur qui a ses économies sur son livret A. Les taux d’ intérêts négatifs c’ est de l’ impôt sur l’ épargne. La planche à billets des banques centrales favorisent un collectivisme oligarchique par l’ endettement. Au travers de l’ Etat, les hommes politiques sont complices de tout cela en ne légiférant pas sur les paradis fiscaux par exemple. Le crédit est le socle de la création d’ empires to big to fail ou l’ on privatise les gains et l’ on socialise les pertes, en bref, le nouveau monde mafieux.
Mr SANTI nous indiquait dans un précédent billet que la suppression de l’argent liquide n’était en aucun cas attentatoire à la liberté des individus en mettant particulièrement en avant des faits tels que la numérotation des billets (et donc potentiellement, EN CAS D’INFRACTION FINANCEE PAR CES BILLETS, d’être démasqué…) réduisait à néant ce pseudo-argument “libéral” (pour ce que ce mot a encore de sens de nos jours, vu son histoire…).
Puis, un papier suivant préconise des taux d’intérêts négatifs à -3% : pas du tout destructeur de la rémunération de la force de travail du salarié !!! Pas du tout attentatoire à la liberté d’un individu de disposer et d’arbitrer la rémunération de son travail !
Si votre argent est exclusivement en monnaie scripturale, les -3% (pourquoi pas -10% dans un monde où les banquiers centraux avec leurs courroies de transmission politiques s’illustrent par leur dogmatisme néo-libéral…et signent des accords non tenus, cf. Traité de Maastricht avec un déficit inférieur à -3% du PIB, une dette inférieure à 60% du PIB…avec des Etats tels que celui français qui n’ont pas été capables d’avoir un excédent budgétaire depuis 1973…), votre force de travail sera dévaluée à très court terme, pour renflouer un système dont nous ne sommes que très marginalement bénéficiaires (et encore sur la dimension “bénéficiaire”: les 500Mds d’€ de dettes accumulées et la vente d’or concomittante par Nicolas SARKOZY, je ne sais pas trop en quoi la France en est sortie favorablement, sur le quinquennat suivant, rebelote, pour le quinquennat en cours, no comment, cela va être une nouvelle étape dans le pathologique!).
Nous sommes dans une ère d’argent magique ! Les gouvernants, les politiques, les financiers l’ont bien compris et ont intégré cela dans leur cadre de réflexion (il faudra leur dire que leur dette souscrite pour acheter leurs actifs immobiliers ne sera plus à rembourser…et que leurs créances sur les autres acteurs économiques ne leur seront pas remboursées ! c’est le principe du néo-libéralisme: les avantages pour soi, les incovénients pour les autres – néo-libéralisme, néo-keynésiannisme, même combat !
Il est étonnant qu’il soit “facile” de dégainer 12.000MdsUSD pour aider les économies occidentales, et beaucoup plus complexe de dégainer quelques milliards pour éradiquer la famine dans le monde… (j’entends déjà un argument du style “Vous mélangez tout!” ce à quoi je répondrai, non, j’énonce des faits: la finance – qui rappelons-le lessive l’argent sale de la planète – se fait aider à coup de centaines de Mds d’USD et nous n’aiderions pas un enfant d’Afrique noire victime de famines chroniques !!! cela permet au passage de s’exclaffer de mouvements démagogiques tels que celui de black lives matter et de démontrer qu’il est bien nécessaire de conserver de la misère pour l’agiter en guise d’épouvantail!).
Bref, le politique et le financier font tout ce qu’ils peuvent – c’est-à-dire financer par endettement plutôt que de faire fonctionner un cerveau – pour maintenir leur niveau de vie personnel (que plus de 99% de l’humanité n’atteindront jamais et dont la misère cumulée permet à ceux ayant siphonné la richesse correspondante de vivre gargantuesquement, quitte à sacrifier le plus grand monde et les libertés collectives: il faut bien acheter des oeuvres d’art à millions d’USD d’artistes morts pour égayer l’appartement du 6ème !!
Les pauvres se font tondre, vont se faire tondre de plus en plus ras (quitte à ce que cela les coupe, le politique et don bras financier s’en foutent dès lors que le sang ne coule pas visuellement dans leur assiette), et ils ont intérêt à ne pas bouger autrement ils se feront infliger des amendes dont ils n’auront plus les moyens de les payer s’ils s’obstinent dans une “désobéissance civile”.
Je ne perçois pas du tout en quoi vous êtes un “économiste désabusé”: ce que font les financiers et économiques avec les politiques s’inscrit dans la même mentalité et le même dogme que le vôtre et qui 1) encourage la suppression de l’argent liquide pour mettre au pas une population majoritaire face à une élite ultra minoritaires (ne pas concevoir les conséquences de la suppression de cet argen liquide – entre autres sujets mais je reste sur celui-ci car vous l’évoquez et vous argumentez heureusement d’ailleurs, pour accélérer ce processus) et 2) incite toujours plus à cette destruction de la valeur.
A Yves B,
Vous avez fait un véritable réquisitoire au système financier mondial, qui est pour ainsi à quelques exceptions près occidental.
Entièrement d’accord avec vous. Comme vous l’écrivez « Puis, un papier suivant préconise des taux d’intérêts négatifs à -3% : pas du tout destructeur de la rémunération de la force de travail du salarié !!! Pas du tout attentatoire à la liberté d’un individu de disposer et d’arbitrer la rémunération de son travail !
Si votre argent est exclusivement en monnaie scripturale, les -3% (pourquoi pas -10% dans un monde où les banquiers centraux avec leurs courroies de transmission politiques s’illustrent par leur dogmatisme néo-libéral…et signent des accords non tenus, cf. Traité de Maastricht avec un déficit inférieur à -3% du PIB, une dette inférieure à 60% du PIB…avec des Etats tels que celui français qui n’ont pas été capables d’avoir un excédent budgétaire depuis 1973…), votre force de travail sera dévaluée à très court terme, pour renflouer un système dont nous ne sommes que très marginalement bénéficiaires (et encore sur la dimension “bénéficiaire”: les 500Mds d’€ de dettes accumulées et la vente d’or concomittante par Nicolas SARKOZY, je ne sais pas trop en quoi la France en est sortie favorablement, sur le quinquennat suivant, rebelote, pour le quinquennat en cours, no comment, cela va être une nouvelle étape dans le pathologique!). »
Oui, pourquoi pas -10%, 3% c’est peu et même -10%. Les Banquiers centraux avec la Fed ont l’art de diluer des montagnes de dettes puisque leurs dettes sont libellées en monnaies qu’ils émettent. Actionner la planche à billet est leur arme de prédilection pour ne pas dire l’unique.
Précisément c’est l’argent magique. Vous le dîtes « Nous sommes dans une ère d’argent magique ! Les gouvernants, les politiques, les financiers l’ont bien compris et ont intégré cela dans leur cadre de réflexion (il faudra leur dire que leur dette souscrite pour acheter leurs actifs immobiliers ne sera plus à rembourser…et que leurs créances sur les autres acteurs économiques ne leur seront pas remboursées ! c’est le principe du néo-libéralisme: les avantages pour soi, les inconvénients pour les autres – néo-libéralisme, néo-keynésiannisme, même combat ! »
Sauf un point dont vous ne faîtes pas mention, et peut-être qu’il ne vous ait pas venu à l’esprit comme d’ailleurs l’auteur de l’article qui n’a pensé qu’à un taux négatif alors que le monde fait l’objet d’une guerre sourde entre l’Occident et la Chine qui a décidé de damer le pion aux États-Unis et bien sûr l’Europe. Et tout se passe en coulisse. On comprend pourquoi l’argent magique a de la force et permet de circonscrire la puissance économique du mastodonte chinois. On comprend pourquoi l’Occident dégaine 12 000 Mds USD pour aider les économies occidentales essentiellement les plans de soutien et de relance pour les millions de salariés qui ont perdu leurs emplois et les aides pour les entreprises économiques pour maintenir leurs activités. Ce qui entre dans les programmes des budgets des États.
Il est clair que l’essentiel des capitaux que les BC ont créés opère en interne. En clair, éviter autant que possible des déficits avec les pays du reste du monde. Ce que vous ne comprenez pas Yves, c’est que les Banquiers centraux n’ont pas intérêt de dégainer quelques milliards de dollars ou d’euros pour éradiquer la famine dans le monde. Injecter à l’externe des milliards via les déficits fait à travers la diminution de la famine dans le monde la part belle à l’atelier du monde qui va finalement récolter ces milliards. La Chine est l’obstacle. J’espère que vous m’avez compris. Et vous le dîtes d’ailleurs « nécessaire de conserver de la misère pour l’agiter en guise d’épouvantail!). »
Peu importe l’ajout « Bref, le politique et le financier font tout ce qu’ils peuvent – c’est-à-dire financer par endettement plutôt que de faire fonctionner un cerveau – pour maintenir leur niveau de vie personnel (que plus de 99% de l’humanité n’atteindront jamais et dont la misère cumulée permet à ceux ayant siphonné la richesse correspondante de vivre gargantuesquement, quitte à sacrifier le plus grand monde et les libertés collectives: il faut bien acheter des oeuvres d’art à millions d’USD d’artistes morts pour égayer l’appartement du 6ème !! »
Certes « Les pauvres se font tondre, vont se faire tondre de plus en plus ras (quitte à ce que cela les coupe, le politique et don bras financier s’en foutent dès lors que le sang ne coule pas visuellement dans leur assiette), et ils ont intérêt à ne pas bouger autrement ils se feront infliger des amendes dont ils n’auront plus les moyens de les payer s’ils s’obstinent dans une “désobéissance civile”. »
Non, là vous n’y êtes pas, les pauvres que l’on veut tondre n’est qu’un moyen, il demeure qu’il faut faire attention. « La roue peut tourner, et seront tondus ceux qui ont cherché à tondre ceux qui devaient être tondus ». Et cela relève de ce qui va advenir dans les années à venir. Le monde est en mutation.
Vous dîtes « Je ne perçois pas du tout en quoi vous êtes un “économiste désabusé”: ce que font les financiers et économiques avec les politiques s’inscrit dans la même mentalité et le même dogme que le vôtre et qui 1) encourage la suppression de l’argent liquide pour mettre au pas une population majoritaire face à une élite ultra minoritaires (ne pas concevoir les conséquences de la suppression de cet argen liquide – entre autres sujets mais je reste sur celui-ci car vous l’évoquez et vous argumentez heureusement d’ailleurs, pour accélérer ce processus) et 2) incite toujours plus à cette destruction de la valeur. »
Pour l’argent liquide, c’est le progrès qui est en train de décider la fin de l’argent liquide et remplacé par des cartes de crédit, smartphones, etc., ce qui est aussi un moyen de restreindre la contagion de maladie. Quant à la même mentalité et au même dogme, il est nécessaire de l’avoir de le connaître pour le combattre avec ses propres idées pensées plus justes. Du moins il éclaire l’opinion publique.
J’espère vous avoir éclairé. Merci de m’avoir lu.
A Yves B,
Complément :
“2) incite toujours plus à cette destruction de la valeur.” C’est d’ordre stratégique et donc nécessaire pour les Banquiers centraux, eu égard aux enjeux auxquels fait face l’Occident aujourd’hui.
Bonjour, permettez-moi d’user de mon droit de réponse que j’adresse à Yves B, à Clavreul, à P. Lesens et à celles et ceux qui sont intéressés.
Voilà près de 10 ans que j’évoque la disparition imminente du cash, et l’introduction des taux négatifs qui ne sauraient être efficaces ou optimaux en présence des espèces. Pour en savoir les motifs, je vous renvoie à mes analyses précédentes aisément consultables sur ce blog.
J’étais en Turquie il y a une dizaine de jours et j’ai appris que nul ne peut plus aujourd’hui effectuer aucune dépense dans ce pays, s’il y réside, sans montrer sa carte d’identité. Coiffeur, supermarché, épicier, pharamacie, etc. sont tous tenus d’enregistrer une pièce d’identité…laquelle contient évidemment une puce et très vraisemblablement un GPS qui renseigne les autorités sur les dépenses, le mode de vie et la géolocalisation de l’individu. Mises en place à la faveur du Covid afin de “protéger” les citoyens, ce traçage est destiné à perdurer au-delà du virus, selon l’avis de tout le monde sur place.
Ces mesures sont certes mises en place par un dictateur mégalomaniaque mais elles vous donnent, chers amis, la tendance de notre monde dont vous êtes tous du reste parfaitement conscients.
Le problème est que l’avènement du Covid n’a fait qu’accélérer une prédisposition qui consistait à toujours plus de surveillance, d’interdits, de restrictions, etc… Comme je le dis, notre monde et nos dirigeants étaient “mûrs” pour pousser dans ce sens, bien évidemment largement favorisé par internet, la numérisation, la digitalisation, etc…
Les taux négatifs et la disparition des espèces ne sont qu’un pan de ce paradigme nouveau et – pour ma part – je les ressens comme indispensable afin d’aider nos concitoyens les plus fragiles et les plus nécessiteux car il s’agit là de faire payer – disons contribuer – les plus aisés. En bon keynésien, je suis dans nos circonstances actuelles ouvertement favorable à l'”euthanasie des rentiers”…
Bien à vous tous.
@P. Lesens: je suis en phase avec votre analyse, qui rejoint en quelque sorte la lecture du monde actuel version Thucydide et la Guerre du Péloponnèse : l’Occident jette ses dernières forces dans la bataille…dont l’issue est peut-être déjà connue…
Cela expliquerait les agissements des BC, occidentales, nous sommes bien d’accord (d’ailleurs, certains Etats ne peuvent pas créer eux-mêmes de la monnaie…ne disposant pas de BC ! cette absurdité tout de même).
Sur ma remarque à propos de l’Afrique et la famine, il s’agissait plus d’une remarque ironique pour relever si besoin était que les motivations sont purement et exclusivement matérielles, qu’importe les beaux discours ici ou là, donc également en accord avec votre observation.
Enfin, en phase avec votre constat que nous assistons à une profonde mutation (sur tous les plans – technologique, économique, culturel, cultuel, sociologique… – celle-ci est déjà enclenchée depuis quelque temps) …pour se “réOrienter” ?
@ Mr SANTI: “Les taux négatifs et la disparition des espèces ne sont qu’un pan de ce paradigme nouveau et – pour ma part – je les ressens comme indispensable afin d’aider nos concitoyens les plus fragiles et les plus nécessiteux car il s’agit là de faire payer – disons contribuer – les plus aisés. En bon keynésien, je suis dans nos circonstances actuelles ouvertement favorable à l’”euthanasie des rentiers”…”
J’ai du mal à comprendre l’articulation entre:
1) l’objectif “d’aider nos concitoyens les plus fragiles et les plus nécessiteux”
2) un moyen qui serait des prélèvements sur les plus aisés, cf. “il s’agit là de faire payer – disons contribuer – les plus aisés”
3) la pertinence dans ce schéma de supprimer l’argent liquide.
Déjà, mettre fin à:
– l’évasion fiscale (pas celle du travail au noir mais celle véritable qui coûte des dizaines voire des centaines de milliards d’USD tous les ans aux Etats),
– le blanchiment d’argent,
– les abus en tous genres de redistributions sociales indues,
– les gaspillages énomres d’argent public,
– mettre à plat le système fiscal des pays en le rendant justement plus efficient.
Je suis évidemment en accord avec l’objectif “d’aider nos concitoyens les plus fragiles et les plus nécessiteux” mais ne vois pas du tout en quoi la suppression de l’argent liquide le permettra : les personnes “les plus aisées” vont domiciler leurs sociétés de gestion de patrimoine ou holding de leurs sociétés professionnelles dans des paradis fiscaux (encore et toujours), continueront à ne pas payer d’impôt et à négocier leurs pratiques frauduleuses…
Je prends un exemple avec Mr Robert SMITH:
– en sa qualité de superbe philantrope (ha , la fameuse philantropie américaine à imiter partout, mise en avant sans cesse, avec parmi les premiers de ces grands philantropes, John D. ROCKEFELLER et ses arnaques de médicaments-miracles, ses procédés “humanistes” dans le business.., Andrew CARNEGIE et ses “douces relations” avec les grévistes sur lesquels il fait tirer…), ce Monsieur SMITH donc, annonce rembourser la dette d’étudiants : quel bon citoyen ! quel sens du prochain !
– oups, ce grand philantrope pratique l’évsaion fiscale ! et donc fait échapper des recettes fiscales susceptibles d’aider les plus nécessiteux !
– la suppression de l’argent liquide permettrait donc de remettre ce genre d’individus dans le “droit chemin” ???? je me permets de très fortement en douter : il trouvera bien des conseils dénués de scrupules et aussi averses que lui à cette “horreur” que représente l’impôt (je ne sais pas comment c’est en Suisse, mais en France, à TOUS les niveaux – même ceux qui ne paient pas d’impôt sur le revenu !!! – personne ne veut payer de l’impôt ! Le Pacte Républicain a plus que du plomb dans l’aile !)
lien: https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-financier-et-philanthrope-afro-americain-robert-smith-accuse-de-fraude-fiscale-20201015
Emmanuel Macron :”La Bête de l’Événement est là, et elle arrive” – YouTube
https://www.youtube.com/watch?v=VJhSt1kWbLk
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Ne vous inquiétez pas monsieur Macron, nous nous battons pour informer les familles dans le cadre des valeurs ancestrales catholiques qui composent la France dans sa grandeur. Nous savons dans une immense espérance que le Christ enchainera la Bête à la fin des Temps. Le retour de la Monarchie de droit Divin, président Macron, redonnera l’ autorité légitime du Christ sur les hommes dans une entière liberté d’ expression de nos valeurs historiques.
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Marie annonce la fin des temps – Abbé D. PUGA
A Michel Santi et Yves B.
Vous dîtes, Michel : “Les taux négatifs et la disparition des espèces ne sont qu’un pan de ce paradigme nouveau et – pour ma part – je les ressens comme indispensable afin d’aider nos concitoyens les plus fragiles et les plus nécessiteux car il s’agit là de faire payer – disons contribuer – les plus aisés. En bon keynésien, je suis dans nos circonstances actuelles ouvertement favorable à l’”euthanasie des rentiers”…
Oui, absolument vrai mais en partie. En effet, nous assistons aujourd’hui à un véritable paradigme qui relève de la mutation de l’histoire. Et c’est précisément ce paradigme qui est en train d’imposer des taux négatifs aux pays occidentaux, lesquels seront étendus à tous les pays du monde.
Dpour ce qui est le cash, le problème de la traçabilité des citoyens du monde, je dis du monde parce que l’on est qu’au début du phénomène, déjà la Chine utilise tout paiement par smartphone, l’ex secrétaire d’Etat au Trésor américain Henry Paulson qui a été en Chine a affirmé dans un média que même donner l’aumône à un mendiant chinois se fait par smartphone. Et donc celui-ci vois son aumône virée directement à son compte. Par conséquent la traçabilité est évidente, point besoin de la puce de la carte d’identité. La puce du smartphone suffit.
Donc tout compte fait, la Chine ou la Turquie, c’est la même chose, leurs citoyens sont traçables. et c’est l’humanité entière qui est concernée dans ce renouveau, les autorités n’ont vu qu’un moyen de mieux suivre leurs citoyens. Alors qu’en fait, c’est le progrès qui l’a imposé, qui l’a ordonné. Comme cela a été pour les chemins de fer, les TGV, les voyages par avion. Et d’autre part combien même un citoyen quelconque du monde est traçable, s’il ne vole pas, ne détourne pas, on ne voit pas en quoi il y a un mal. Et le cash, l’espèce, les billets, les pièces d’argent, ce sera dépassé peut-être en 2050, 2060… Un monde nouveau s’élève.
Maintenant le taux négatif, la question est pourquoi. La réponse est simple, elle relève du nouveau paradigme mondial en marche. Depuis le début des années 2000, et particulièrement depuis a double crise immobilière et financière de 2008, les BC ont mené massivement des quantitative easing pour le sauvetage de leurs systèmes bancaires et plans de relance respectifs, et cela a bien marché.
Mais si les QE ont visé les rachats massifs de créances hypothécaires à risque et celles-ci sont adossées à des contreparties physiques réelle (hypothèques sur l’immobilier), dès que le marché immobilier se reprend, les Banques centrales peuvent se délester de leurs portefeuilles de créances à risque qui ne sont plus à risque, puisque achetées à bas prix, et revendus plus chères, et font des bénéfices qui seront virés à leurs trésors respectifs, il n’en va pas de même pour les rachats massifs de de dettes souveraines.
Tout d’abord par dettes souveraines, les BC ont visé surtout les passifs des banques SVT. Ces dernières qui après avoir acheté les actifs souverains des Trésors (États-Unis, Royaume-Uni, Zone euro, Japon) les ont revendu à la Chine, Russie donc émergents et exportateurs de pétrole… Donc, les actifs sont détenus par les pays étrangers. Ces banques renflouées deviennent un moyen pour les BC de racheter les actifs souverains auprès de ces pays, ce qui se traduit par un désendettement extérieur progressif.
Comme le monde aujourd’hui est en déflation, et ce par la politique monétaire de la Fed, BCE, BoE e BoJ, BNS, il est clair que les dépenses publiques et donc les actifs émis par les Trésors publics sont directement financés par les BCE, et peu importe le marché primaire ou secondaire.
Et c’est précisément là les limites des politiques monétaires non conventionnelles. Et l’avènement des taux négatifs qui devient une nécessité. Et la faute incombe à la Chine qui, avec son yuan devient la 5ème monnaie du DTS du FMI, a chamboulé les plans. Il devient vital d’éviter une grande dépendance financière étrangère. Donc émettre des liquidités ex nihilo qui relève du pouvoir exorbitant de répercuter les déficits sur le reste du monde devient non rentable, puisque il se traduit par l’endettement. C’est aujourd’hui le talon d’Achille pour ces BC.
Aussi, la seule manière pour obliger les banques américaines, européennes et japonaises qui sont détentrices d’argent créé massivement par les BC et qui les enrichissent et font monter les artificiellement Bourses, c’est de les obliger, par les taux d’intérêt à payer pour les capitaux qu’elles détiennent dans leurs comptes BC. Ces dernières évidemment les répercutent sur leurs clients, bien sûr, elles peuvent être amenées à octroyer plus de crédit mais cela dépend de la viabilité du crédit.
Mais l’intérêt du taux d’intérêt négatif pour les BC est qu’il vient pondérer la création monétaire puisque le taux d’intérêt apparaît comme une taxe pour les avoirs de riches et bien sûr moins riches, une ponction qui concerne en fait tout le monde.
Cette ponction est intéressante dans le sens qu’elle évite les politiques keynésiennes qui sont source d’inflation. S’il n’y avait pas la Chine, ce serait une bonne politique. Mais avec les exportations de biens et services chinoises plus compétitives, c’est la Chine qui est gagnante par une hausse e la demande. Alors que la ponction par le taux d’intérêt négatif constitue une source financière déjà existante auprès de la classe riche, en fait c’est elle qui est en premier visé. Une situation qui ne peut que pousser à investir massivement du moins à trouver les créneaux porteurs. Parce que le taux d’intérêt négatif peut croître, et les riches et moins riches n’ont pas d’alternatives. Ils doivent sécuriser leurs avoirs.
Mais le phénomène des taux d’intérêt négatifs va devenir mondial, et il ne sera pas conjoncturel. Le problème, au-delà de la guerre financière et monétaire en cours, une guerre sans bruit, tout réside dans la réactivité des puissances occidentales d’autant plus que le pouvoir exorbitant qu’ils ont sur le reste du monde est réellement en train de régresser. Ce qui explique les taux d’intérêts négatifs.
Enfin un dernier point, mon explication s’insère dans une dynamique nouvelle du monde et qui s’est ouverte pour les décennies 2030 à 2060. Et c’est pourquoi qu’il s’agit d’un nouveau paradigme du monde qui a commencé depuis au moins une décennie. Même le Covid-19 paradoxalement est une partie prenante, la 2ème vague le démontre, peut-être une 3ème vague à venir…
Voilà ma réponse pour Michel et Yves. Si mes interlocuteurs ont une réponse plus juste, je serais curieux de la connaître. Merci de m’avoir lu