
Rien ne va plus!
Mes interviews sur :
Challenges :
Credit Suisse racheté par UBS: ce qu’il faut savoir sur cet épisode bancaire hors normes – Challenges
En 167 ans d’existence, jamais Credit Suisse n’avait fait autant parler d’elle. Mais elle s’en serait bien passée. En l’espace d’une semaine, à la mi-mars, la deuxième banque helvète a essuyé la pire séance boursière de son histoire (-30%).
Ecouter RFI, à propos de Sergio Ermotti :
Aujourd’hui l’économie, le portrait – Sergio Ermotti, le sauveteur à la tête d’UBS
La faillite de Silicon Valley Bank et la débâcle de Credit Suisse ont plongé le secteur bancaire dans la tourmente ces dernières semaines. Le couperet est tombé le 19 mars dernier pour la deuxième banque transalpine, au bord de la faillite : elle sera rachetée par sa rivale historique UBS.
en italien, La Regione – Tessin :
Banca nazionale ha accelerato le vendite di divise
La Banca nazionale svizzera (BNS) ha proseguito le vendite di valuta estera a un ritmo accelerato nel quarto trimestre del 2022: l’istituto ha ceduto l’equivalente di 27,3 miliardi di franchi, emerge dalle statistiche pubblicate oggi.
Quel choix emblématique (“et rassurant”) de reprendre Sergio Ermotti à l’UBS. Un messie qui “ne sait même pas comment l’argent est créé”🙈🙉🙊
https://youtu.be/2gkLUZL4Ugs
RAYMOND
5 février 2018 à 20 h 17 min
“Comme chacun le sait, les taux de change ont été libéralisés en 1971, opérant une véritable transfiguration du système de taux de change fixe en taux de change flottant et il faudra attendre les années 1980 pour voir s’amorcer le mouvement de libéralisation des taux d’intérêt ; les États passant d’un mode de financement de leurs déficits par la planche à billet (l’émission de monnaie) à un financement sur les marchés financiers (par l’émission d’obligations). Dès lors, le décor est planté, les taux d’intérêt en vigueur pour une économie sont déterminés par l’offre et la demande de titres obligataires. Comme le taux de change correspond au prix d’une devise et le taux d’intérêt est le prix qu’il en coûte pour emprunter, on peut dire que dans ce système (néo) libéralisé, le prix des actifs devient instable et est soumis à la spéculation des marchés financiers. Pour contrecarrer l’aléa des marchés, sans surprises, les institutions financières ont créé des produits financiers novateurs destinés à couvrir le risque lié à la variation de la valeur des actifs, ou encore en transformant des Dettes en (pseudo) Actifs par le truchement de la titrisation. Peut-on encore ignorer que l’économie de l’offre ne doit sa survie qu’avec l’aide du levier du Crédit ? La politique des réserves factionnaires n’a-t-elle pas joué un formidable effet d’aubaine pour la « Supply-side economics » ? Lorsque les banques commerciales offrent des crédits aux particuliers, aux entreprises et aux multinationnales, la plus grande partie de la ligne de crédit est crée ex-nihilo, et seule une fraction de celle-ci est exigée comme sureté prudentielle (selon les termes des accords de Bâle) placée sous forme d’avoir en « monnaies de banque centrale » sur leur compte ouvert auprès de la Banque Centrale Nationale (BNS).
Inutile de préciser que si l’emprunteur est défaillant, c’est bien la banque commerciale, elle- même, qui doit « stériliser » la monnaie qu’elle a créé « ex-nihilo » et cette destruction se fait au détriment de ses fonds propre qui sont, eux, de la monnaie de banque centrale qu’elle ne peut d’aucune maniere créer ex nihilo. A lire certains articles de la Constitution fédérale helvétique qui a prévalu à la création de la Banque Centrale Nationale (BNS), ne concèdent-t-ils pas – à la Banque Nationale Suisse – le pouvoir régalien de « battre monnaie » en menant une politique monétaire servant l’intérêt général ? S’il est vrai que l’argent fiduciaire est fourni par des institutions privées, les billets par la BNS, les pièces par Swissmint, il importe de savoir que cette monnaie n’est obtenable que par le remboursement d’un montant en monnaie scripturale. Ors, nous devons savoir que la monnaie fiduciaire ne représente que l’argent nécessaire aux petites transactions et qu’elle ne représente qu’une valeur infime de la masse monétaire totale. C’est donc bien les banques privées qui créent et mettent en circulation l’ensemble de la masse monétaire. Avec tous les risques qui y sont assimilés. Ainsi, en s’appropriant le rôle principal de création monétaire, les banques commerciales se sont substituées à l’Etat dans son rôle régalien et sans aucune contrainte de responsabilité sociale. Même pire, en surfant sur la tendance du « Moral Hazard ».
Comprenons bien que lorsqu’un crédit est accordé (c-à-d une promesse de remboursement futur basée sur un rapport de confiance), la banque commerciale augmente simplement son bilan du montant désiré. En d’autres termes, elle crée simplement une quantité d’argent supplémentaire qui n’est somme toute…qu’une écriture comptable : de l’argent scriptural. La banque commerciale enregistre les formalités de crédit (promesse de remboursement du capital) comme un nouvel actif et elle ajoute le montant correspondant sur le compte de sa relation commerciale, donc au passif de la banque commerciale. Et c’est pareil pour tout achat : elle n’a pas besoin d’avoir la somme correspondante avant, elle « crée » cette somme. L’argent créé et mis en circulation dans le système économique par le biais des dépenses de l’emprunteur qui consiste donc essentiellement en une dette. C’est pourquoi les dettes font les dépôts et non l’inverse” 🤣
Merci pour cette explication claire et précise de notre système bancaire.
Je crois que le point d’achoppement de notre système est bien le pouvoir de la création monétaire, ce qu’ont compris les Suisses en mettant à la votation l’exclusivité de l’état.
Les soubressauts actuels de l’économie mondiale annoncent un changement de paradigme. Souhaitons que ce soit une évolution dans ce sens.