
Mon testament économique
Dans cet ouvrage qui est en fait un dictionnaire de l’économie en crise, vous ne trouverez pas sous la lettre C le terme de Coronavirus, ni les conséquences économiques et sociales de cette crise sanitaire ou de sa gestion par nos autorités. Si ce «testament» passe le Covid-19 sous silence, c’est pour la simple raison qu’il fut bouclé quelques mois avant cet événement planétaire. Et vous constaterez donc comment les mesures prises par l’Europe – en général frileuse et velléitaire – abondent largement dans le sens de ce que j’ai inlassablement recommandé au fil de ces années écoulées, depuis 2008.
J’eus en effet la berlue et je me frottais les yeux à mesure des stimuli et des dépenses pharaoniques décrétés pendant cette crise par la France et par l’Allemagne. Avaient-ils enfin lu mes innombrables analyses, un stagiaire avait-il re sorti et compilé mes exhortations à la dépense et à la dette que je n’ai cessé de défendre comme seules voies vers le rétablissement en période de crise ? Et pourtant, à l’heure d’écrire ces quelques lignes et alors que le «testament» s’apprête à être publié, le soufflet retombe, l’enthousiasme de nos dirigeants pour la relance se refroidit, l’on reparle de rigueur, des comptes publics et autre réformes des retraites. Bref, on s’apprête à revenir sur le chacun pour soi qui menace notre démocratie de mort par asphyxie. Avoir raison avant les autres n’a aucune importance si l’on échoue à infléchir le cours des événements.
Comme le lecteur le constatera au fil de ses lectures, l’économie est – en tout cas pour moi – souvent politique, et ne devrait pas se complaire dans trop d’équations dont l’objectif principal est en réalité de l’éloigner du public et du citoyen alors qu’elle devrait être entièrement à leur service. Cet ouvrage peut être lu de bout en bout, consulté à une certaine lettre, abandonné, repris pour s’en référer à une autre et ainsi de suite. Il est crucial d’informer et de former nos citoyens à cette économie qui n’est assurément pas une science. Ce n’est que quand l’énorme masse de nos compatriotes comprendra ces notions qu’elles pourra enfin intervenir, infléchir, refuser et proposer, bref qu’elle pourra prendre en mains son destin économique et financier. Il est donc temps de réagir, de s’informer, d’apprendre, car les instruments sont là : il suffit de se pencher pour les utiliser. Non pour casser le néolibéralisme, ni forcément pour résorber les inégalités, qui ne sont l’un comme l’autre que les reflets de l’incurie de nos responsables, mais pour laisser à nos enfants un avenir meilleur et pour que l’on puisse enfin vivre sereinement de notre travail.
Ceci est donc mon testament car je ne souhaite pas être présent pour ce qui sera l’épisode final. Et car j’ai trop le sentiment – non de prêcher dans le désert car je ne prétend aucunement détenir la science infuse – mais j’ai la quasi certitude de l’absence totale de motivation d’une immense majorité d’entre vous de bouger, ne serait-ce que d’un iota de ce que vous croyez être une formule qui marche, qui a certes parfois des ratés mais qui, pour solde, remplit sa part du marché. Un testament est par nature un don: vous en ferez ce que vous voudrez, lecteur, mais vous ne direz pas que l’on ne vous a pas prévenu.
Pour le commander :
Le testament d’un économiste désabusé – Michel Santi
(…) l’économie est une discipline “post mortem” qui ne fait que constater les faits après qu’ils sont survenus. Comment peut-elle encore prétendre conditionner les politiques publiques (…) des femmes et des hommes politiques qui se réfugient derrière les économistes ? Ou l’économie n’est-ell…
Chers lecteurs,
Voilà plus de 15 ans que je tiens ce blog avec assiduité et passion. Vous avez apprécié au fil des années mes analyses et mes prises de position souvent avant-gardistes, parfois provocatrices, toujours sincères. Nous formons une communauté qui a souvent eu raison trop tôt, qui peut néanmoins se targuer d'avoir souvent eu raison tout court. Comme vous le savez, ce travail a - et continuera - de rester bénévole, accessible à toutes et à tous. Pour celles et ceux qui souhaiteraient me faire un don, ponctuel ou récurrent, je mets néanmoins à disposition cette plateforme de paiement. J'apprécierais énormément vos contributions pécuniaires et je tiens à remercier d'ores et déjà et de tout cœur toutes celles et tous ceux qui se décideront à franchir le pas de me faire une donation que j'aime à qualifier d'«intellectuelle».
Bien sincèrement,
Michel

A propos de moi
Franco-Suisse né à Beyrouth d’une mère libanaise et d’un père diplomate français, j’ai habité et sillonné le Proche et le Moyen-Orient.
J’ai été Cambiste (devises) et Trader (métaux précieux et matières premières) dans des banques genevoises, avant d’être patron d’une salle de marché dans une grande banque française installée en Suisse. Par la suite, j’ai créé et dirigé deux sociétés financières actives dans la gestion de patrimoine à Genève. Pendant cette période, j’ai fondé et j’ai participé à la gestion de plusieurs fonds de placement (hedge funds).
Dès 2006, j’ai conseillé (à titre indépendant) des Banques Centrales de pays émergents et des fonds souverains.
J’ai également été pendant plusieurs années Professeur de Finance à Genève.
En outre, j’ai été membre du World Economic Forum, de l’IFRI.
Je suis membre qualifié (fondateur) de l’ONG “Finance Watch” basée à Bruxelles plaidant et œuvrant pour une intensification de la régulation financière. Et je suis membre de “Lebanese International Financial Executive”, groupement regroupant des banquiers libanais autour du monde.
En juin 2015, soit après 30 ans comme acteur des marchés financiers et conseiller au plus haut niveau d’institutions économiques, je franchis le pas en direction du monde de l’Art où je conseille désormais des collectionneurs dans leurs acquisitions.
Je suis l’auteur de:
Splendeurs et misères du libéralisme, Préface de Patrick Artus
L’Europe: chroniques d’un fiasco économique et politique, Préface de Christine Kerdellant
Misère et opulence, Préface de Romaric Godin
Capitalisme sans conscience,
Pour un capitalisme entre adultes consentants, Préface de Philippe Bilger
Les banques ont-elles une responsabilité morale dans le déclenchement de la crise ?
La finance globale: un monde fini
Le testament d’un économiste désabusé
et je tiens depuis 2011 un rubrique macro économique hebdomadaire dans La Tribune – France, après avoir tenu des rubriques régulières dans l’Agefi – Suisse et dans l’Orient le Jour – Liban.
En 2017, je fus candidat (malheureux) au fauteuil 37 de l’Académie Française et en ai fait un ouvrage, Fauteuil 37, Préfacé par Edgar Morin.
Chers lecteurs,
Voilà plus de 15 ans que je tiens ce blog avec assiduité et passion. Vous avez apprécié au fil des années mes analyses et mes prises de position souvent avant-gardistes, parfois provocatrices, toujours sincères. Nous formons une communauté qui a souvent eu raison trop tôt, qui peut néanmoins se targuer d'avoir souvent eu raison tout court. Comme vous le savez, ce travail a - et continuera - de rester bénévole, accessible à toutes et à tous. Pour celles et ceux qui souhaiteraient me faire un don, ponctuel ou récurrent, je mets néanmoins à disposition cette plateforme de paiement. J'apprécierais énormément vos contributions pécuniaires et je tiens à remercier d'ores et déjà et de tout cœur toutes celles et tous ceux qui se décideront à franchir le pas de me faire une donation que j'aime à qualifier d'«intellectuelle».
Bien sincèrement,
Michel
Bravo Michel !
Du Michel SANTI !….c’est toujours comme une griffe de grand couturier parisien ….il n’y as pas de déception….mais peut-être une pointe de train-train”suisse”…
Michel viens faire un tour sur La baule, prendre le grand air du large !…(avec humour)…
Je t’embrasse
Bien cordialement;
Jean pierre🍾🥂🎩
merci encore et toujours cher Jean-Pierre!
j ai lu récemment un bon nombre d’articles de votre blog, que je trouve remarquable par la clarté de sa vision et sa franchise.
Je comprends et partage votre déception;
Le fait aujourd hui pour un opérateur financier ou mème un entrepreneur d etre loin du réel centre des affaires , c’est-à-dire de la Côte Ouest des USA ou de New York est un handicap insurmontable au plein succès.
On reste a la marge.
Par ailleurs, l Europe est encore l’ancien monde, héritier de grandes civilisations méditerranéennes, les USA sont une nation de jeunes étalons ”Moi j ai 20 ans mon vieux Corneille , et je t’enmerde en attendant” comme dit la chanson de Georges Brassens.
De la morale , on s’en fout!! Et d’ailleurs qu’est ce que ça veut dire ”la morale ”?
Carpe Diem, je veux tout et tout de suite.
Alors quoi ? Se résoudre à sonner la retraite ?
Se glisser dans la nouvelle économie et le Hype ?
Vous voilâ maintenant sur le terrain de l Art Contemporain, mais rien qui ne ressemble davantage a la finance contemporaine, fabrication de Hype, de Bulles, de pyramides de Ponzi….
Combien d’années encore a vivre avant le départ forcé vers l autre monde ? 10 ans ? Si peu de temps !
Et oui bien que moralisateur, j aimerai moi aussi faire fortune, n’est ce pas vous dites vous , ne le mériterai je donc pas ??
Mais vous ne le ferez pas si vous pensez le faire tout seul parce que je vois bien que vous n’avez pas l’agressivité, la détermination feroce, vous n avez pas l instinct du vendeur-killer, vous etes trop équilibré pour cela.
Mais bon si vous cherchez quelqu un comme cela et qui s interesse aux meme sujets, envoyez moi un petit mot !
votre mot est amusant, et j’ai décidé de le publier. Alors, quelle est votre formule magique? Rendez-moi riche. A tout le moins, insufflez-moi cet “instinct killer” qui semble cruellement me faire défaut.
C’est avec beaucoup de plaisir que je viens se vous lire.
Peut importe le sujet !
L’écriture seul m’interpelle, plus sur vous que le sujet lui même.
En attendant de vous relire à nouveau, je souhaitais simplement vous dire Merci.
Christophe
Merci à vous de votre aimable mot