Lundi noir : à qui la faute ?

Effondrement de la bourse japonaise en ce 5 août 2024 de 12.4% en 1 seule séance : la pire depuis le fameux «lundi noir» de 1987 !
J’y vois pour ma part de multiples raisons:
la faible liquidité traditionnelle des marchés financiers en ces mois d’été,
la gouvernance déficiente des autorités japonaises. J’en profite pour rendre hommage à Shinzō Abe, assassiné il y a un peu plus de deux ans, qui – lui – avait pu rompre la malédiction nippone des “décennies perdues” si caractéristiques à ce pays.
les risques géopolitiques majeurs d’une guerre au Moyen-Orient qui va inéluctablement embraser toute la région, à très court terme.
la probable aggravation de la guerre en Ukraine, un peu passée en arrière plan à cause de l’actualité au Moyen-Orient. J’imagine que certains profiteront des attentions détournées ailleurs pour abattre toutes les digues tenant encore.
les retombées inévitables en termes économiques, financiers, sécuritaires mais également humains sur – nous -Occidentaux. Le niveau de stress et d’angoisse est hélas condamné à monter de plusieurs crans, principalement dans des pays comme la France où la sensibilité aux aléas de ces régions est plus exacerbée que dans d’autres nations européennes.
le début, seulement le début, je dis bien que le début: du dégonflement de la bulle spéculative aberrante des bourses, dont les flambées et dont les appréciations ces dernières années sont inversement corrélées avec le monde réel.
D’autres suggestions…?
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” la malédiction nippone des “décennies perdues” si caractéristiques à ce pays.”
Le Japon fut l’usine du monde dans les années 80-90, la désindustrialisation d’un tel pays ne peut se faire en quelques années.
Voyons, maintenant, comment la Chine va conduire cette même descente.
Un complément qui n’engage que moi, cher Michel !
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Jouer avec les chiffres (du ressort des gouvernements) de l’emploi US (politique “micmac”) – comme je l’ai mis en garde depuis des mois et des mois – n’a jamais été de bon augure, même si l’objectif inavouable consistait à dissimuler une récession américaine par la danse du ventre des marchés financiers US…
[Raymond à écrit le 03/11/2023 à 19:52 “…Ben voilà, comme d’habitude, les données historiques US viennent d’être révisées massivement la baisse: la variation de l’emploi pour août étant révisée à la baisse de 62 000, de +227 000 à +165 000, et la variation pour septembre a été révisée à la baisse de 39 000, de +336 000 à +297 000”. Avec ces révisions, l’emploi en août et septembre combinés est inférieur de 101 000 à celui rapporté précédemment. Au total, 8 des 8 derniers mois ont été révisés à la baisse (…) Ainsi, aux États-Unis, le BLS “a confirmé” (via ses données corrigées) que la hausse du mois dernier n’était rien d’autre qu’un “mirage de Bidenomics” ! (…)]
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Quant au “carry trade” sur le yen à l’apanage des spéculateurs (devise la plus sollicitée pour ce type d’arbitrage en raison du contexte des taux directeurs de la BOJ; sachant que cette politique monétaire ultra-accomodante du Japon durait depuis presque deux décennies pour soutenir son économie domestique peu conventionnelle) pour acheter du “Yied” US, notamment des actions et des T-Bonds (titres privilégiés en raison du renforcement du US dollar; dans une “économie du fake”), il ne fallait pas être un grand Clerc pour se douter qu’un dénouement massif se rapprochait dangereusement du précipice (avec l’optique d’un assouplissement monétaire significatif de la Fed en 2024).
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À présent, dans un contexte géopolitique hautement sensible, et pour revenir quelque peu dans la ligne de mon post au sein de la chronique précédente, permets-moi Michel, d’insérer mon intervention datée (nouvel ordre monétaire mondial/dé-dollarisation/système des pétrodollars): [RAYMOND – 6 octobre 2022 à 11 h 58 min . L’OPEP+ baisse ses extractions de 2 millions de barils de pétrole par jour – mais une baisse de 1.1mb/j en net, selon le Premier ministre d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane – alors que le conflit géopolitique n’est (peut-être?) que l’arbre qui vient cacher la forêt. Ceci confirmerait alors (peut-être?) mes sentiments postés sur le billet précédent (19.09.2022). À savoir, un futur effondrement du dollar comme monnaie de réserve mondiale et porterait ainsi la légitimité vers nouveau régime de Bretton Woods (ordre monétaire mondial), telle pourrait-être la question. En effet, si la seule réponse de l’Occident à la pénurie de matières premières créée par l’axe Russie-Chine-Afrique-Amérique latine serait de provoquer une compression mondiale du financement en dollars au détriment des “alliés amis” – tels que la BOJ et la BOE – en inondant le monde de monnaie fiat, ce ne serait plus seulement l’axe anti-occidental qui s’attaquerait à la Fed, mais comme à l’heure actuelle, aussi le cartel le plus important du monde: l’OPEP+. Dans une note publiée par l’équipe des matières premières (disponible pour les “sous-marins” professionnels), les stratèges de (…) ont récapitulés les derniers développements qui ont contribué aux derniers événements […] Ce que les stratèges de la banque d’investissement américaine (…) concluent, effectivement, c’est que l’OPEP+ reprend le combat contre la Fed, qui, en augmentant et en poussant le dollar à des niveaux record, a envoyé le prix du pétrole à de nouveaux creux de 2022. Eh bien, tout comme la Fed peut limiter l’offre de “billets en dollars”, qu’ils soient physiques ou électroniques, l’OPEP peut étrangler et couper l’offre trop physique de pétrole en représailles. Mais comment l’OPEP+ compterait-elle exactement contester le rendement attractif du dollar américain? Simple, une baisse de l’OPEP+ en renforçant le niveau de déport augmenterait encore le portage offert par une position longue glissante passive sur les contrats à terme sur le Brent, qui offre déjà un portage annualisé de 24 %. Alors, le resserrement de la politique monétaire de la Fed a-t-il comme premier objectif la maîtrise de l’inflation galopante, ou tout entreprendre afin de préserver l’hégémonie du dollar comme monnaie de réserve mondiale (y compris les pétrodollars) et purger en parallèle les bulles des marchés financiers et immobiliers afin de préparer son économie domestique à un nouveau départ? Ceci au prix du sang et des larmes!]
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Bien à toi
Voilà un candidat président qui a tout compris :
https://www.lefigaro.fr/international/etats-unis-s-il-est-elu-donald-trump-veut-avoir-son-mot-a-dire-sur-la-politique-monetaire-20240808
Il faudrait demander l’avis de notre hôte…
https://michelsanti.fr/bce/banquier-central-extinction-de-lespece
Par ailleurs, il faut se souvenir également que c’est précisément Trump qui a nommé Powell à la présidence de la Fed. Dixit S.R – dr. sciences économiques et enseignement-chercheur, dirigeant d’une Chaire de macroéconomie et d’économie monétaire et Senior Research Associate à l’International Economic Policy Institute de la Laurentian University au Canada: En 2018, “Trump a indiqué qu’il est possible de donner le levier monétaire à quelqu’un qui n’a jamais fait d’études en sciences économiques. Powell, en effet, a une formation de juriste, qui lui a permis de travailler dans le secteur financier pour une trentaine d’années au niveau managérial. Ce n’est donc pas l’expérience dans le secteur financier qui lui manque, mais plutôt la connaissance approfondie de l’analyse et de l’histoire de la pensée économique. Il est vrai que les décisions de politique monétaire de la Fed sont prises par un comité formé par onze autres personnes, en plus du président de la banque centrale américaine. Il reste, toutefois, que l’influence (du moins informelle) de son président a un certain impact sur les discussions et les choix de politique monétaire aux États-Unis – donc indirectement dans le reste du monde, considérant le rôle du dollar états-unien. D’autre part, la nomination de Powell montre (une fois de plus) l’ampleur du pouvoir politique des institutions financières. Il n’est pas difficile de comprendre que les décisions de politique monétaire, aux États-Unis comme ailleurs, ont un impact considérable sur la répartition du revenu et de la richesse dans l’ensemble du système économique…”. CQFD
En complément. Depuis 1979, les salariés les plus riches aux États-Unis ont vu leur salaire réel augmenter à un rythme correspondant à plus du double de celui de tous les autres groupes de revenus représentés. Compte tenu de cette augmentation rapide, les inégalités de revenus aux États-Unis dépassent celles de presque tous les autres pays riches, en raison de plusieurs facteurs complexes. Parmi ceux-ci, la politique fiscale et monétaire, les changements technologiques et les ralentissements économiques ont creusé cet écart…
https://www.visualcapitalist.com/wp-content/uploads/2024/07/US_Real_Wage_Growth_SITE.jpg
À mettre en relief avec l’évolution du taux des homicides aux États-Unis (vs UE et UK) de 2000 à 2020…
https://www.visualcapitalist.com/wp-content/uploads/2024/07/HomicideRates_Site.jpg
https://michelsanti.fr/bce/banquier-central-extinction-de-lespece :
“Mario Draghi qui a tenu comme un roc, et des années durant, face à des allemands et à des hollandais déchaînés et vindicatifs à l’encontre de sa courageuse et efficace politique ayant incontestablement sauvé l’euro”
A quel prix ???
Aujourd’hui, nous payons l’injection monétaire de 80 milliards d’Euros par mois, pendant environ 18 mois(je n’ai pas le chiffre exact) ce qui représente une somme de l’ordre de 1400 Mds d’€, 12 % du PIB européen (D’après le FMI, en 2023, l’Union européenne constitue la 3ème puissance économique mondiale en termes de PIB : 17 046 Mds $), et aucun économiste ne connaît l’origine de l’inflation actuelle, tous surpris !!!
Ce comité fédéral n’est pas élu et obéit à des impératifs financiers, loin de l’intérêt du peuple. La politique économique n’est pas hors sol, elle s’exprime sur un territoire et est au service de la population qui alimente l’activité économique par son effort, son intelligence, et via une monnaie qui n’a de sens que s’il existe une économie réelle faite d’entreprises et d’employés qui donne à cette monnaie une crédibilité sur les marchés internationaux. L’état a un rôle économique, mais il ne peut agir que s’il prélève des impôts sur ces acteurs économiques à la base de l’économie. Sans impôts, pas de politique économique publique.
D’ailleurs, c’est une erreur d’exposer une monnaie sur ces marchés non régulés comme le FOREX(pas de limite de levier ou de taux de couverture), car comme l’exprimait Maurice Allais : “En dehors de son territoire de validité, une monnaie n’a pas de sens.”
Le système bancaire est le parasite de l’économie, il ne produit rien, que dire de la finance numérique, haute finance déconnectée de la réalité. Cette dernière lui fera face lorsque l’on osera soulever le tapis. CQFD.
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RAYMOND – 23 mai 2022 à 10 h 08 min –
C’est la faute à “Personne”!
En effet, en 2022, les temps n’ont pas si changé que ça; donc laissons choir les grands Clercs ainsi que les Oracles. Néanmoins, il me semble impératif de rappeler que les structures décisionnelles et institutionnelles n’ont toujours pas été réformées en profondeur – au sein de nos économies modernes – afin de renforcer la démocratie plutôt que de continuer à la vider de son contenu pour faire les intérêts (de court terme) de ses élites financières. Sans surprise, le théoricien des risques, Nassim Nicolas Taleb (*) n’a fait que constater impuissant (modéliser) que la pandémie mondiale n’est qu’un des “effets secondaires” de la globalisation débridée (et non pas un “Cygne noir”); tandis que Dennis Meadows (Club de Rome), lui, a durant des décennies alerté – en vain – sur les risques induis par un modèle de croissance économique déjà borné dans les années 1970. Sans parler du laboratoire économique Chilien, ni de l’expérience contre nature menée par le FMI à la suite de la grande crise en Argentine et sa fumeuse dette odieuse, non répudiée (et pour cause!). Bien évidemment, sans considérer la folie pathologique de la technocratie Bruxelloise, ni le courage faisant tant défaut à l’homo-politicus helvétique dont la carrière politique reste financée par les plus grands lobbies (**). En effet, la liste s’allonge depuis cinquante ans. Bref! Extrait(s) choisis de ma longue “diatribe” adressée à l’époque – en août 2014 – au cœur de la crise des dettes souveraines débutée en 2009 (U.E) et ensuite aggravée par l’orthodoxie budgétaire schizophrénique doublée des frappes spéculatives ciblées des fonds alternatifs américains – à l’ex “Executive Vice President International du New York Stock Exchange de 1996 à 2003”: (…) C’est quoi votre problème cher confrère? Le plan Junker vise d’abord à prélever sur le budget européen JUSQU’A 30 milliards? Certes, pour l’instant nous n’y sommes pas encore, de 1. Tout comme l’opération des 315 milliards d’euros (sur 5 ans maximum) pourra être poursuivie pour atteindre les 700 milliards d’euros en cas de succès… de 2. Je vous apporte un développement démontrant que l’effet de levier réel (derrière l’enfumage) est de 630 et non pas 10 comme vous tentez de le démontrer que très succintement! D’où sortirons ces 315 milliards d’euros? L’Union Européenne va apporter sa garantie à des emprunts à hauteur de 16 milliards d’euros: il s’agit donc pour le sujet qui nous occupe de 16 milliards empruntés, c’est-à-dire de dettes publiques potentielles pour financer des projets non rentables qui ne seront jamais remboursés. La Banque Européenne d’Investissement apportera, elle, 5 milliards d’euros en cash. La Banque Européenne d’Investissement, en tant que banque, ne fait qu’apporter de l’argent qu’elle a (en capitaux propres) et qu’elle n’a pas mais qu’elle emprunte et qui sont donc des dettes. Comme la Banque Européenne d’Investissement finance globalement ses actifs aux 9/10° par des dettes et pour 1 dixième par ses capitaux propres, le plan Juncker signifie logiquement que la Banque Européenne d’Investissement empruntera 4,5 milliards d’euros pour financer ce plan. La Banque Européenne d’Investissement n’apportera en fait que 500 millions de véritables capitaux en propre. Conclusion: les 315 milliards d’euros du plan Juncker sont donc financés par 500 millions d’apports en capital, soit un levier réel de 630 (…). Ensuite, parlons de votre très chère Réserve Fédérale (FED) puisque le cas Greenspan étant déjà réglé, car il reconnaîtra publiquement devant le Congrès, le 23 octobre 2008, avoir trouvé un défaut dans son système consistant à faire du marché libre le meilleur moyen d’organiser l’économie. La FED, donc, pour contrer une récession grandissante – suite au crash de 2008 – rachète les dettes d’organismes fédéraux spécialistes des prêts hypothécaires et une grande quantité d’obligations du Département du Trésor des États-Unis. Une année plus tard, fin 2009, la FED aura donc acquis pour environ 3500 milliards de dette pour contenir la crise du subprime aux États-Unis. En 2010, les bénéfices dus à ces dividendes s’élevaient à 82 milliards de dollars, soit plus du double des années précédant la crise. En 2012, l’on constatera que les investissements destinés à aider l’économie Américaine auront rapporté gros à la FED, puisqu’elle enregistrera des profits jamais atteints en 99 ans d’existence. Inutile donc de rappeler que les bénéfices engrangés par la FED viennent directement renflouer les caisses (réf: “fiscal cliff”) du département du Trésor des États-Unis, organisme ayant pour fonction de répondre aux besoins fiscaux et monétaires des États-Unis (donc, encore une fois, c’est la faute à quasi “Personne”). Qui a intérêt que les crises perdurent? Manipulation des métaux précieux (or et argent), manipulation du marché des dérivés, manipulation des Swaps, manipulation du Libor, manipulation du Tibor, jeu des cartels, démarchage illicite et industriel par personnes non agrées, aide industrielle au blanchiment de fraude fiscale, etc […] toujours la faute à personne ou à une poignée de lampistes? Alors, si ce n’est véritablement la faute à “Personne” (absence de condamnation mais une ribambelle d’accord) ne serait-ce pas l’architecture même du système financier et économique actuel qui est corrompue jusqu’à la moelle? Comme dans toute construction, déboulonnez les pièces maîtresses et c’est tout l’édifice qui s’effondre! Enfin, l’un des fondements de l’investissement n’est-il pas la prise de risque? Un actionnaire investit dans une société en sachant parfaitement qu’il peut perdre tout ou partie de sa mise. En échange, il attend une rémunération de son investissement et, là, les financiers ont très vite saisi – avec le “moral hazard effect” – qu’en empochant 5 de manière frauduleuse et en reversant 1 à titre d’amende (charge), le crime est devenu un “business model” rémunérateur et rentable (et fait partie de la gouvernance d’entreprise). OUI, le crime paie!!! Par contre, pour l’économie réelle, ça c’est une toute autre question, un vrai ravage (…)”
En 2020, tous les maux que l’histoire porte depuis bientôt trois lustres – que les fautes restent imputables à “Personne” – l’homo-politus finira pourtant par lui trouver un premier nom de baptême pour expliquer le présent: l’aléa Covid-19. Puis, un deuxième en 2022: le conflit géopolitique Russo-Ukrainien (guerre) – pourtant débuté en 2008/2009 (***). Résultats: inflation galopante, famine mondiale catastrophique, service(s) public(s) de santé (également financiarisés) à un doigt de la mort cérébrale, en France, par exemple (pas uniquement, mais tellement représentatif). Encore une fois, la grande majorité des peuples souffre (meurt) et ce n’est malheureusement que le début. Les fonds alternatifs ont ressorti leur arme des “ventes à découvert” dans cette cacophonie ambiante pour saisir “les opportunités des effets pervers” portés sur la consommation, l’énergie, la santé, les services publics, les PME/PMI (…). Des effets secondaires ne tombant pas du ciel par la force du Saint-Esprit.
Soyons tous sérieux ou honnête en 2022, rien n’a changé fondamentalement, hormis le fait que “Personne” a gagné deux Noms de famille lors du baptême des (ir)responsabilités. Alors, autant ouvrir grand les yeux sur ces deux aléas “bien” identifiés par les médias “mainstream” détournant systématiquement leurs yeux d’une possible “stratégie du choc” décomplexée – comme au temps du pseudo “Miracle Chilien” (par les “Chicago boys”) ou encore celui de l’hypothétique “Sauvetage Argentin” par le FMI en lieu et place à répudier une “dette odieuse” qui aura finalement fait les choux gras des plus grands “Vulture Funds” (fonds vautours) américains (****). Dans une logique tout aussi impitoyable, finalement, l’ultra-capitalisme n’aura pu se nourrir qu’à la grâce des tombes de ses prédécesseurs – par une quasi absence de régulation ambitieuse lui ayant déroulé le plus beau tapis (vert) vers la voie de l’Extrémisme!
Conclusion: OUI, “toutes ces crises actuelles montrent clairement la nécessité d’une intervention publique (rationnel) tant en faveur de la population nationale que des peuples étrangers. Nous verrons alors si les autorités gouvernementales tireront des leçons de ces crises”, tout en soulignant un point crucial: sans le transfert systématique de la prime de risque sur les 80-90% (les dettes étant le corollaire), l’accumulation compulsive des richesses n’aurait pu favoriser le creusement du fossé des inégalités; véritable frein à la croissance économique. Franklin Delano Roosevelt, reviens de l’au-delà !
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(*) Cousin de notre hôte.
(**) Des comportements qui auront eu des incidences majeures avec le “pseudo sauvetage” du Credit Suisse via les relations incestueuses, notamment entre la BNS (banque centrale helvétique), la FINMA (autorité de surveillance des marchés financiers), ainsi que la Berne Fédérale (le Pouvoir politique).
(***) En 2009, le gouverneur de la Banque populaire de Chine (banque centrale) M Zhou Xiaochuan, était revenu à la charge contre l’”hégémonie du dollar” dans le cadre d’une conférence intitulée “Reform the international Monetary System” (pour un nouvel ordre monétaire mondial). En 2018 – soit bien avant le choc sanitaire mondial aux conséquences économiques catastrophiques – Poutine et son homologue chinois Xi Jinping avaient réaffirmé leur volonté de se passer du dollar américain dans le cadre de leurs échanges commerciaux. Sans compter l’Arabie saoudite qui – en mars 2022 – envisageait d’accepter le Yuan (en s’affranchissant progressivement du système des pétrodollars) pour ses exportations de pétrole.
(****) À présent, l’Argentine a trouvé un nouvel extrémisme portant le flambeau de l’ultra-capitalisme; une nouvelle “corruption” mais celle là exercée sur la déliquescence des moyens régaliens essentiels. Un leurre ultralibéral (néo-libéral)!
En complément…
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RAYMOND – 19 février 2018 à 17 h 50 min
Économie spéculatrice et Crony Capitalism ? On se souvient encore du « Triomphe de la cupidité » de Joseph Stiglitz, ce prix Nobel d’économie qui précise en page P.47 de son ouvrage qu’«une réglementation laxiste sans argent bon marché n’aurait peut-être pas conduit à une bulle (réf. du subprime). Mais l’important c’est que l’argent bon marché avec un système bancaire bien géré ou bien réglementé aurait pu conduire à une expansion». Par analogie, comment ne pas revenir aussi sur le phénomène du « Moral Hazard » soulevé en P.231, lorsqu’il fait référence aux différents sauvetages publiques? « Ce renflouement et ses nombreux prédécesseurs des années 1980,1990 et des premières années 2000 ont envoyé un signal fort aux banques : n’ayez pas peur des prêts qui tournent mal, l’État ramassera les morceaux ».
Alors même que la loi Sarbanes Oxley, dénommée « Public Company Accounting Reform and Investor Protection Act of 2002 », fut adoptée par le congrès américain en juillet 2002, c’est en faisant appel à l’expertise de Joseph Stiglitz, cette même année, et suite aux dénonciations de parlementaires républicains américains à l’instar des deux candidats à la présidentielle de 2008 – qui dénonçaient la politique des « Governement Sponsored Enterprises » consistant à cautionner sur demande des Démocrates les crédits immobiliers aux ménages insolvables et ceci malgré le danger de défaillance du système bancaire que cela représentait – que les deux organismes à caution publique Fannie Mae et Freddie Mac mandatent Joseph Stiglitz pour répondre à ces attaques. Ce dernier publiera un rapport qui conclura à leur quasi absence de risque de défaillance, affirmant qu’ils disposaient de suffisamment de capital.
Une conclusion qui, pourtant, n’anticipa ni les coups d’avance de l’ingénierie financière – encouragés par la mise à mort d’une partie essentielle des dispositions du « Glass-Steagall Act de 1933 », via son abrogation au travers du « Gramm-Leach-Bliley Act Financial Services Modernization Act de 1999 », loi américaine votée par le Congrès dominé par une majorité républicaine et promulguée par l’administration Clinton, dont le président démocrate ne jugea opportun à faire usage de son droit de veto – ni « l’exubérance irrationnelle » qui gagnait les acteurs de l’économie de marché et des marchés financiers qui furent – après le retournement de la bourse avec la chute de l’indice Nasdaq à plus de 70 % et l’indice S&P500 à plus de 50 % de mars 2000 à octobre 2002 – alimentés d’argent à bon marché grace à la courroie de transmission de la politique monétaire laxiste et conduite par celui que Wall Street nommait « le Maestro ». Alan Greenspan, cet économiste des économistes fit donc chavirer le taux directeur de la Fed ancré à 6.5 % en 2000 jusqu’à 1 % le 25 juin 2003 ; mais comme tout ce qui descend fini par remonter et qu’un « hawk » se focalise sur la stabilité des prix, le resserrement monétaire vit le taux directeur de la Fed évoluer successivement de 1 % à 5.25 % le 29 juin 2006. Bingo, la mêche de la crise du subprime fut allumée…
Un certain corpus d’Elites a très bien saisi qu’avec la financiarisation de nos économies modernes, le capital à une vélocité de circulation inégalable à celle du travail, et qu’à lui seul, le capital est à même de s’accroître – par le truchement des bourses et/ou des mesures non conventionnelles des banques centrales – sans une juste mobilisation du facteur travail.
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CQFD