Entretiens avec Candide – 3ème partie : le film mai 11, 2020 1 Par Michel Santi Share this:TwitterFacebookWordPress:J’aime chargement… Articles similaires
Le p’tit quiz de Raymond : – Sommes-nous bien en 2020 à l’heure où le « Cygne noir » a déjà frappé à notre porte ?
« La distinction entre crise de liquidités ou crise de solvabilité peut certes sembler technique mais elle dépasse le cadre académique ou la simple querelle d’experts car c’est précisément de l’identification de la nature de la crise (ai-je dit des crises?) que dépendent les actions de nos Gouvernements et Banques Centrales. Une réponse et des mesures inappropriées – autrement dit un pronostic erroné – étant effectivement susceptibles d’aggraver la crise (ai-je dit des crises?). De fait, les enjeux sont de taille. En effet, toutes les parties concernées sont gagnantes si ma banque ou ma famille acceptent de me prêter une somme dès lors que je me retrouve à court de liquidités : Mon activité ne sera pas interrompue, mes employés seront le cas échéant payés, mon prêt sera remboursé avec intérêts, l’économie ayant ainsi bénéficié de ces diverses contributions…
Pourtant, mon problème pourrait également être autrement plus grave – et plus structurel – qu’un problème de liquidités si, quel que soit l’apport en cash, mon activité n’est tout simplement plus profitable du fait du nouvel environnement économique. Ce prêt me mettra dès lors en danger en même temps que mon créancier car mon activité déclinante nécessitera progressivement d’autres apports en liquidités qu’il me sera impossible de rembourser. Ces prêts contribuant ainsi à mettre en péril ma famille ou ma banque tout en m’enfonçant dans un endettement inextricable. Dans ce dernier cas de figure, les répercussions seront néfastes pour l’ensemble des acteurs économiques : En fait, j’aurais contribué à entraîner ma famille ou ma banque dans ma faillite et dans mon insolvabilité ! Les intervenants économiques – y compris les Etats – ayant ainsi basé leur croissance de ces dernières années sur une masse de dettes, cet exemple simple est précisément reproduit aujourd’hui à grande envergure aboutissant donc à un phénomène d’insolvabilité globale. Le monde entier se rend compte aujourd’hui qu’il est plus pauvre qu’il y a dix ans et, à ce titre, l’année (ai-je dit 2020 ?) sera cruciale car toute la chaîne des acteurs et intervenants économiques et financiers tenteront de ré évaluer leurs actifs afin de déterminer leur niveau de solvabilité tout en gardant à l’esprit qu’un certain nombre de ces valorisations poursuivent leur dégringolade ! (…) Par ailleurs, comme nombre de commandes sont annulées et comme la consommation ralentit dramatiquement en dépit de prix en baisse, nul n’ose non plus se fier aux bilans des entreprises. Quant aux Etats, aux Gouvernements et autres municipalités ou cantons, ils ne se retrouvent guère en meilleure posture (…) du fait de recettes fiscales en berne combinées à des déficits massifs.
En fait, l’ensemble de la sphère financière internationale devient aujourd’hui comparable à un trou noir qui absorbe toute richesse sur son passage (…) La donne ayant prévalu ces (…) dernières années est à l’évidence caduque, la configuration pour (…) est très clairement celle d’une insolvabilité globale ou tout au moins à très grande envergure »
Réponse de Tartempion : Tuuut! Tuuut ! Tuuut ! – Ben Ouiii…!
– Oh vas-y mollo avec le buzzer car la réponse est : – Nonnn, nous sommes en février 2009 en présence de notre hôte, Michel Santi !
https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/insolvabilite-planetaire-51075
Raymond : – Toutefois, si l’on considère les réminiscences des politiques politiciennes et l’autisme patent des technocrates débiles ayant prévalu cette dernière décennie, nous pouvons encore arbitrer les réponses ! « Ceteris paribus sic stantibus »