
Souriez, vous êtes traqués
Mes lecteurs savent que je suis un partisan de la disparition du cash, et ce pour des motifs macroéconomiques explicités à travers de multiples articles et livres. Pour résumer, les taux négatifs – que nous connaîtrons inévitablement – ne seront efficaces que si les espèces sont éradiquées car un monde sans cash sera également un monde sans récession. J’ai rencontré et discuté avec un nombre substantiel d’opposants – parfois des détracteurs – prétextant que la disparition de la monnaie fiduciaire sonnera la fin de leur liberté et le début d’une ère nouvelle où nous et nos dépenses serons traqués par l’Etat.
Ces farouches, voire ces fanatiques, adeptes et soutiens des espèces semblent ignorer que les billets de banque ne sont jamais vraiment anonymes car ils sont tous affublés d’un numéro de série. Il va en effet de soi que, dans notre monde actuel, il serait techniquement aisé d’enregistrer les numéros de série des billets retirés par les usagers aux distributeurs de billets. Les autorités n’ont, du reste, pas attendu notre ère technologique pour exploiter les informations imprimées sur les billets de banque.
Exemples à l’appui
Souvenons-nous du scandale Watergate ayant vu cinq voleurs s’introduire le 17 juin 1972 dans l’immeuble éponyme abritant à l’époque à Washington le quartier général du Parti Démocrate américain. Bien qu’interpellés par la police, nul ne connaissait alors leurs motivations jusqu’à ce que la somme de 3’600 $ trouvée sur eux constitue le fil d’Ariane menant à leurs commanditaires. Ces billets de banque contenaient en effet des séquences et numéros de série ayant – par le jeu des réquisitions de la police adressées aux organismes officiels et aux Réserves fédérales locales – permis de conclure, trois jours seulement après cette intrusion dans les locaux du Parti Démocrate, que ces billets avaient été crédités quelques mois auparavant sur des comptes auprès de la Girard Bank & Trust de Philadelphie et de la Republic National Bank de Miami. Comme ces billets avaient à l’époque été déposés sur ces comptes respectifs par le «Comité pour réélire le Président», le lien fut donc très facilement effectué avec les équipes de Nixon puis avec le Président lui-même…
Mais remontons encore plus loin dans le temps afin de prouver aux zélotes du cash qu’ils n’ont jamais pu se cacher derrière les espèces, ni derrière aucun titre censé être anonyme. Le fils de Charles Lindbergh enlevé en 1932 fut libéré par ses ravisseurs à la faveur d’une rançon payée sous la forme de certificats anonymes échangeables contre une certaine quantité d’or. Funeste coïncidence pour les kidnappeurs, l’étalon or fut abandonné aux Etats-Unis en 1933. Dès lors, un patron de station service alerta de suite les autorités lorsqu’un de ces certificats indexé sur l’or réapparut en 1934 afin de régler…un plein d’essence.
Dans notre époque contemporaine, un certain nombre de régimes autoritaires – que l’on appelait autrefois du terme plus réaliste de dictature – font la chasse aux mouvements pro démocratie et pro droits de l’Homme grâce au cheminement des espèces. Sous couvert de lutte contre les faux-monnayeurs, les numéros de série des billets distribués dans les machines ou aux guichets des banques permettent aux autorités de traquer les activistes, et surtout ceux qui les financent.
Inéluctable
En résumé, que les délinquants, les obsédés par l’anonymat et les libertaires se trouvent d’autres parades car d’une manière ou d’une autre – avec ou sans cash – nos vies, nos habitudes de consommation et nos mouvements sont tous répertoriés. Certes, la crise sanitaire a-t-elle provoqué au printemps de cette année une ruée – irrationnelle – vers les espèces, mais l’essor voire l’invasion de la digitalisation devenue aujourd’hui omnipotente et omniprésente précipitera encore davantage l’éradication du billet de banque amené à ne plus être qu’une relique.
Chers lecteurs,
Voilà plus de 15 ans que je tiens ce blog avec assiduité et passion. Vous avez apprécié au fil des années mes analyses et mes prises de position souvent avant-gardistes, parfois provocatrices, toujours sincères. Nous formons une communauté qui a souvent eu raison trop tôt, qui peut néanmoins se targuer d'avoir souvent eu raison tout court. Comme vous le savez, ce travail a - et continuera - de rester bénévole, accessible à toutes et à tous. Pour celles et ceux qui souhaiteraient me faire un don, ponctuel ou récurrent, je mets néanmoins à disposition cette plateforme de paiement. J'apprécierais énormément vos contributions pécuniaires et je tiens à remercier d'ores et déjà et de tout cœur toutes celles et tous ceux qui se décideront à franchir le pas de me faire une donation que j'aime à qualifier d'«intellectuelle».
Bien sincèrement,
Michel
Vous avez raison monsieur Santi il n’y a pas de discrétion avec le liquide, le financement des partis politiques dans l’ affaire ELF se faisaient en chèques.
Encore un exemple :
«J’ai remis trois valises d’argent libyen à Guéant et Sarkozy» – Ziad Takieddine
https://www.youtube.com/watch?v=WmvSyRGVTew
Je pense au contraire qu’ il faut prendre les choses vraiment au sérieux et il y a encore des gens pour étudier toutes cela avec discernement :
Le numérique et les droits fondamentaux : le rapport du Conseil d’Etat | droitdu.net
https://droitdu.net/2014/09/le-numerique-et-les-droits-fondamentaux-le-rapport-du-conseil-detat/#:~:text=Le%20Conseil%20d%E2%80%99Etat%20ne%20consid%C3%A8re%20pas%20seulement%20le,%C3%A0%20la%20fois%20un%20instrument%20et%20une%20
Nous n’allons pas en revenir à du religieux, cela en énerve certains, mais la clé est bien là pour reconstruire un monde libre pour demain. Ceux qui dirigent et dominent le groupe aujourd’hui au travers du tout numérique son au service du dominateur et destructeur du genre humain, point barre !
Avec le “crédit social”, la Chine classe les “bons” et les “mauvais” citoyens
Envoyé spécial. Chine, tout est sous contrôle ! – Teaser
https://www.youtube.com/watch?v=-0iEuQ4kEEY
Le socialisme révolutionnaire à bel et bien installé la dictature du prolétariat. Lénine en a rêvé, le pouvoir communiste chinois l’ a fait. La création est un tout dans l’ infini si l’ on reste encré seulement dans le matériel, alors on perd cette notion de liberté qui nous extrait des dominations imposées.
Clavreul, un grand merci pour ces informations.
“Avec le “crédit social”, la Chine classe les “bons” et les “mauvais” citoyens.” ou encore ” Chine, tout est sous contrôle ! ” L’humanité n’est plus humanité. Je ne sais pas comment l’homme a pu asservir l’homme. L’humanité est devenu un véritable troupeau de mouton.
Avec le progrès, où les êtres humaines en sont arrivés ? Les cerveaux sont formatés. Si c’est pire dans les pays communistes ou socialistes, en Europe, aux États-Unis, bref en Occident, c’est juste mieux. Ils sont certes libres, démocratiques, bien sûr sans aucun rapport avec les régimes totalitaires, mais ils ont besoin de se repenser. Sinon ils sont perdus.
Enfin, il faut espérer que le Démiurge veille et qu’IL corrige la trajectoire à sa Création à qui il a donné le POUVOIR de PENSER, D’autant plus que l’être humain ne pense pas par lui-même, et personne sur terre ne peut dire qu’il pense par sa pensée et qu’il clame que la pensée est à lui, alors que c’est un don du Créateur.
Aussi prions notre Créateur de rediriger ce monde qui va à sa perte ou risque d’aller à sa perte. Merci Michel pour le site et Clavreul pour des pensées lumineuses et nous fait profiter.
Cashless, un facteur d’accroissement des inégalités?
Pour l’historien de la monnaie Patrice Baubeau, l’exemple américain témoigne du risque d’une augmentation des inégalités et de l’apparition d’une monnaie des pauvres et d’une monnaie des riches: « Aux Etats-Unis, le développement des solutions “Cashless” est en train d’exclure une fraction non négligeable de la population de la possibilité de faire des transactions, de faire des achats. […] La fracture numérique, ce n’est pas juste une personne âgée qui ne peut pas accéder à sa déclaration d’impôts en ligne. C’est aussi le risque, qui me semble beaucoup plus grave, beaucoup plus quotidien pour une personne qui ne dispose pas des moyens numériques de pouvoir faire des transactions quotidiennes. Et ça pose des vrais problèmes. Ça risque de nourrir l’apparition d’un système monétaire parallèle, plus au moins au noir, en dessous, avec également un système de prix différent. Et ça, c’est quelque chose qu’on a vécu en France au 19ème siècle. En France, au 19ème siècle, on a eu deux qualités de monnaie très éloignées : une monnaie générale et une monnaie des pauvres. Mais cette monnaie des pauvres était associée à des prix plus élevés. Donc non seulement, les pauvres avaient une mauvaise monnaie, une monnaie qui n’était pas acceptée par tout le monde, mais quand ils pouvaient s’en servir, ils payaient plus cher. Le risque à ne pas prendre en compte ces échelles sociales de la monnaie et des utilisations monétaires, c’est d’alimenter les inégalités. »
Raymond,
Merci pour “la monnaie des pauvres et des riches”. Avez-vous des sites qui parlent de ces monnaies des pauvres et qui se différencient de la monnaie générale.
Mais comment la Banque centrale gère ces deux monnaies puisque toutes deux participent au PIB, à l’inflation, et sont toutes adossées à la contrepartie-or. Je parle du système monétaire des siècles passés qui reposait sur l’étalon-or. Les changes flottants n’avaient pas encore cours du fait que les marchés monétaires étaient encore moyenâgeux à ces époques.
D’autre part, je ne vois pas comment, au XIXe siècle, une Banque centrale puisse gérer deux monnaies adossées à une contrepartie-or, ou deux contreparties-or dans le commerce d’une nation, France ou ailleurs, en interne et en externe.
Pouvez-vous m’éclairer, je vous prie ? Il me semble même ce système de monnaies impossible. En revanche, on peut avoir une monnaie non convertible en interne, et convertible en externe. La seule différence pour ces deux monnaies résident uniquement dans le commerce international. Une évoluant avec un taux de change sur les marchés monétaires, une autre pratiquement la même et adossée au même panier de monnaies internationales et or, sauf qu’elle n’est pas convertible, et le taux de change est inutile pour le possédant.
Merci pour la réponse au cas où vous pouvez.
À lire pour vous
https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1959_num_14_1_2797
Selon votre demande, voici un extrait explicite sélectionné pour vous dans mon hémérothèque, Lesens (Patrice Baubeau – système de poids et de mesures – histoire des monnaies)
“…La monnaie devrait être le « médium universel », doté d’une sorte de neutralité instrumentale, économique et sociale. Or cette monnaie pure reste une vue théorique : non seulement la monnaie demeure jusqu’à aujourd’hui, comme l’ont bien montré Zelizer (1994) et de nombreux anthropologues, un support de choix moraux et de rapports affectifs, mais aussi son utilisation et son accès même restent dépendant de la situation sociale de ses usagers. À cet égard, le cas français au xixe siècle est particulièrement révélateur (Baubeau, 2012) : voilà en effet un pays qui a mis en place – le premier – un système purement rationnel de poids et de mesures, la mesure monétaire en étant un élément crucial, et qui pourtant ne parvient pas à unifier les usages professionnels, individuels et même régionaux de la monnaie. Mais cette disharmonie apparaît maximale entre pauvres et riches…
En décimalisant le système de poids et de mesures, la Révolution française ambitionnait d’introduire la rationalité scientifique dans le quotidien, de rompre avec les usages locaux, les variations intempestives, les conflits d’usage liés à la variété des instruments et des dénominations. La monnaie participait pleinement de cette réforme, puisque les étalons monétaires devaient être eux-mêmes décimaux et exprimés en grammes de métaux précieux. C’est ainsi que le franc, défini entre 1791 et 1803, devint une monnaie de cinq grammes d’argent à 9/10e de fin. On en finissait ainsi avec les grains d’or, le système duodécimal de la livre, du sou et du denier et ses variations régionales.
Mais pour parachever cette transformation, il fallait que les mêmes principes s’appliquent du haut jusqu’en bas de la hiérarchie monétaire : billets de banque, pièces d’or et d’argent, monnaies de cuivre et de bronze devaient former les subdivisions progressives du système monétaire, sans solution de continuité.
C’est là que les choses se compliquèrent. D’abord, parce que les instruments monétaires manuels disponibles reflétaient l’extraordinaire inégalité des fortunes. Ainsi, en 1800, le plus gros billet de banque disponible, celui de 1 000 francs, représentait environ un an de salaire d’un ouvrier parisien, ce qui correspondrait grosso modo dans la France d’aujourd’hui à une coupure de 13 600 euros environ ! Certes, ces coupures d’un montant énorme étaient destinées aux transactions marchandes et non aux échanges quotidiens. Mais l’autre coupure de la Banque de France, le billet de 500 francs, n’était guère plus accessible. Et il en allait de même de la plupart des instruments monétaires. Comme l’écrit Thuillier (1959) : « La monnaie de cuivre a, comme chacun sait, joué un rôle essentiel dans la vie quotidienne de jadis : l’ouvrier, le journalier agricole était rarement payé en monnaie d’argent ; quant à l’or, il n’en voyait pour ainsi dire jamais. »
Au xixe siècle, les monnaies du peuple étaient donc bornées entre deux métaux. En haut, il y avait l’argent, la pièce de 5 francs, souvent qualifiée d’écu à partir des années 1820, par analogie avec l’ancien écu de 6 livres. Il était, d’après Balzac, le prix de « tous les genres de prostitutions parisiennes » et l’instrument clé du règlement des salaires. C’est cet argent qui forme le pécule accumulé du maçon creusois Léonard lorsqu’il quitte Paris en 1842. Il a alors une phrase révélatrice des dénivellations sociales de la monnaie : « J’étais tellement novice dans les questions d’argent que je ne songeais même pas à changer mes pièces de 100 sous, soit en pièces d’or, soit en billets de banque. » (Nadaud, 1895). La pièce de 100 sous, c’est évidemment la pièce d’argent de 5 francs, mais vue « par en bas », du point de vue de celui pour qui « un sou est un sou ». L’or, il n’y pense pas et le billet de banque n’est pas encore passé dans l’usage et pourtant, 4 000 francs en argent, cela représente une masse de 20 kg ! 4 000 francs, c’est exactement la somme perdue par Edgar Marc, le jeune héros de la pièce de Victor Hugo, Mille francs de récompense. Sauf que ces 4 000 francs sont en billets et qu’ils circulent évidemment au sein de la haute finance, de l’élite négociante parisienne – c’est d’ailleurs leur échappée de ce circuit bien réglé qui noue le drame. Est-ce seulement l’inexpérience qui explique le choix de Léonard, ou bien son désir de voir et de montrer sa richesse, cette « nappe d’argent d’une blancheur éclatante » dont il couvre la table familiale ?
Enfin, tout en bas, il y a la monnaie de cuivre et de bronze. C’est la monnaie des petits achats quotidiens, la monnaie du peuple, mais aussi celle dont la qualité laisse le plus à désirer. Car cette petite monnaie est disparate : on y trouve de vieux liards de cuivre, convertis par la coutume en centimes, des « sous de cloche », ces pièces frappées pendant la Révolution avec le bronze des cloches des églises devenues « biens nationaux », des « doubles décimes » de poids et d’apparence variables. De 1792 à 1852, une trentaine de réformes sont envisagées ou réalisées sans régler le problème. C’est que la monnaie des pauvres coûte aux riches ! En effet, qui paye les impôts nécessaires pour financer la refonte ? Les riches. Qui vote le budget ? Les représentants des riches, en raison du suffrage censitaire. C’est donc le gouvernement populiste de Napoléon III qui mène à bien cette refonte et met fin aux pénuries récurrentes de petites monnaies et aux récriminations constantes dont les chambres de commerce se font l’écho.
L’idéal unificateur de la Révolution semble alors bien près d’être réalisé. Les petites monnaies sont entièrement décimalisées et intégrées dans le système de poids et de mesures : la pièce de 1 centime pèse 1 gramme, celle de 10 centimes en pèse 10, etc. Puis, dans les années 1860, une vague d’or déferle sur la France : le napoléon, ce petit soleil de la richesse, est frappé en quantité inouïe et s’accumule dans les bas de laine. Enfin, à partir de 1870, le billet de banque, dont la moindre coupure avait été réduite par degré de 500 francs à 50 francs entre 1846 et 1864, connaît une rapide et profonde diffusion : les coupures de 25 francs, 20 francs, 10 francs et surtout 5 francs viennent remplacer les pièces de métal précieux qui se cachent pendant la guerre franco-prussienne. Vers 1873, le système monétaire français semble presque unifié : tous les instruments peuvent figurer dans toutes les poches…”
Merci Raymond pour avoir éclairé ma lanterne. Merci pour l’historique.
Précisément, je me disais que c’était impossible qu’il y ait deux monnaies en cours dans une même nation. cela ne pouvait marcher économiquement et financièrement parlant.
Cependant appeler la monnaie du pauvre qui lui n’utilise que des sous parce qu’il n’est pas assez riche pour avoir des pièces d’or peut passer, mais les sous ou les quelques francs qu’utilisent les pauvres leur suffisent amplement pour leurs affaires domestiques et commerciales. Donc, ils n’ont pas la possibilité d’avoir la monnaie des riches.
On comprend pourquoi les pièces d’or ont été des valeurs monétaires pour les riches. Cela va de soi, que feront les riches d’une montagne de sous. Cependant, sous, pièces en argent et en or constituent et relèvent d’une seule monnaie nationale. La monnaie qui est une sr le sens monétaire est simplement subdivisée autant que nécessaire au regard des agents économiques qui les utilisent.
C’est un peu comme le riche, le noble vit dans un château, le pauvre vit dans une chaumière, et entre les deux vivent les petits bourgeois dans des maisons en durs principalement dans les villes.
Ceci étant, revenons à ce qu’écrit Michel sur le cash. “que les délinquants, les obsédés par l’anonymat et les libertaires se trouvent d’autres parades car d’une manière ou d’une autre – avec ou sans cash – nos vies, nos habitudes de consommation et nos mouvements sont tous répertoriés.”
A mon sens, cette transformation progressive de la société humaine dans l’emploi des signes monétaires relève des avancées dans le progrès multiforme civilisationnel englobant le technologique, le sociétal le sanitaire et mental compris.
Les êtres humains sont déjà traqués par le technologique, à savoir l’identification biométrique. Donc par les cartes bancaires ou smartphone, ce n’est qu’une identification en plus. Sur le plan sanitaire, le cash, i.e. l’espèce, est un véhicule potentiel de transmission de virus, et ce qui se passe aujourd’hui étonne à plus d’un titre.
On impose la distanciation sociale, le confinement si nécessaire, le port de masque, mais presque pas sur les échanges d’espèces entre les personnes. Qu’en pensez-vous Raymond ? Pourquoi ce silence sur la monnaie en tant que vecteur potentiel de maladie.
Michel a bien averti “Souriez, vous êtes traqués”. Donc “traqués dans le sourire” dans le sens que nous humains ne pouvons rien. Nous ne pouvons aller contre le progrès qui est universel, un don naturel qui nous est accordé et nous fait avancer dans l’histoire.
Comme l’écrit Michel, “la crise sanitaire a-t-elle provoqué au printemps de cette année une ruée – irrationnelle – vers les espèces.” Oui, elle est irrationnelle, l’humain ne peut commander sa logique qui peut être aussi irrationnelle. En fait fait rationnelle dans son irrationalité.
Et nous n’y pouvons rien.
Ou encore, comme écrit Michel “mais l’essor voire l’invasion de la digitalisation devenue aujourd’hui omnipotente et omniprésente précipitera encore davantage l’éradication du billet de banque amené à ne plus être qu’une relique.” Là encore, l’humain que nous sommes est prisonnier du progrès que sa pensée a fait naître, et ce progrès n’est qu’une petite facette de ce que sera notre devenir.
Enfin, je vous dis merci, Raymond, pour votre réponse que j’apprécie beaucoup.
Cher P.Lesens, votre question est ô combien pertinente. Si l’on postule qu’au-delà de son rôle de médium, la monnaie reste synonyme de confiance pour le commun des mortels, l’on peut aussi raisonnablement penser qu’un événement majeur et traumatisant à l’échelle planétaire puisse renverser l’ordre établit. Qu’il soit monétaire et-ou économique. À ce titre, l’injonction paradoxale à laquelle nous sommes tous les jours confrontés n’aurait ainsi pas d’étiquettes politiques ni d’idéologie économique puisque son auteur est déjà identifié sous le nom de Covid-19. Un auteur que l’on pourra accuser aisément d’être le responsable de tous les désordres, maux et mutations sociales, économiques et monétaires. Comme je l’ai d’ailleurs déjà écrits dans un registre similaire, “avec la digitalisation de nos modèles, l’intelligence artificielle, la robotique, les monnaies numériques, la prescience de la société sans cash, les positions cartellaires des GAFAM, nos économies modernes et intégrées sont en disruption et le Covid-19 n’est qu’un accélérateur profitant à la doctrine néo-libérale”. Et bien que le prochain sommet du WEF de Davos portant pour thème la “Grande Réinitialisation” semble déjà emprunt de bonnes intentions, je peine à croire que l’idéologie dominante a fait, ou fera son examen de conscience, pour nous servir un Capitalisme bienveillant, voir angélique.
Exactement Raymond, vous pouvez y coupler la terreur du terrorisme pour imposer le nouvel ordre mondial.
LE GRAND SECRET OCCULTE DE L’ISLAM
https://www.youtube.com/watch?v=4zid29P0r-s
La seule solution Raymond réside dans la conversion du peuple juif, tant que le peuple juif ne reconnaitra pas Jésus en temps que Messie et sauveur les choses ne fonctionneront pas. La Synagogue ne cessera pas la lutte tant qu’elle n’aura pas imposée le faux prophète, l’homme de la perdition qui sera le président de la république universelle, le président de la gouvernance mondiale. Dieu mets l’ humanité à l’ épreuve pour qu’ elle s’engage dans une rémission face au grand apostat que nous vivons, malgré toutes ces difficultés il y a de nombreuses raisons d’ espérer et de se dire qu’il y a un formidable défit à relever. Jean Marie nous montre la voie du coeur :
Jean-Marie Élie Setbon
La France est la patrie surnaturelle par excellence, elle retrouvera son rang !
Messe de Saint Hubert à Notre-Dame de Paris IV
Raymond, je vous comprends. Vous avez raison de craindre l’avenir à juste raison. Et vous le dîtes : “nos économies modernes et intégrées sont en disruption et le Covid-19 n’est qu’un accélérateur profitant à la doctrine néo-libérale”. Et bien que le prochain sommet du WEF de Davos portant pour thème la “Grande Réinitialisation” semble déjà emprunt de bonnes intentions, je peine à croire que l’idéologie dominante a fait, ou fera son examen de conscience, pour nous servir un Capitalisme bienveillant, voir angélique”.
On ne peut disconvenir à votre jugement qui est basé au regard des enjeux qui se jouent aujourd’hui dans le monde. Et je pense que l’avenir de toute l’humanité est en jeu aujourd’hui. Comme l’écrit Martine Bulard du Monde diplomatique dans son écrit “Chine – États-Unis, le choc du XXIe siècle”. Le Covid-19, à mon sens, risque de n’être qu’un hors-d’œuvre par rapport à ce qui attend le monde dans les années 2020-2030 à 2040…
La “Grande Réinitialisation” comme on le définit à mon sens vient beaucoup en retard. On énonce que “La “Grande Réinitialisation” est un engagement à construire conjointement et de manière urgente les bases de notre système économique et social pour un avenir plus juste, plus durable et plus résistant.” Construire quoi de manière urgente comme c’est spécifié, qui signifie qu’il y a “péril en la demeure”.
Oui, Raymond, difficile de croire qu’il en sortira qqch de bienveillant, en fait ce n’est que la continuation de la guerre déjà commencée par Trump. Et probablement Davos sera tenu juste après l’investiture du nouveau président américain, sortant ou le nouveau, donc après le 20 janvier 2021.,
Mais il faut faire confiance à l’avenir. Le monde changera mais trouvera sa route. La métaphore de Clavreul a tout son sens. “La seule solution Raymond réside dans la conversion du peuple juif, tant que le peuple juif ne reconnaitra pas Jésus en temps que Messie et sauveur les choses ne fonctionneront pas. La Synagogue ne cessera pas la lutte tant qu’elle n’aura pas imposée le faux prophète, l’homme de la perdition qui sera le président de la république universelle, le président de la gouvernance mondiale. Dieu mets l’ humanité à l’épreuve pour qu’elle s’engage dans une rémission face au grand apostat que nous vivons, malgré toutes ces difficultés il y a de nombreuses raisons d’ espérer et de se dire qu’il y a un formidable défit à relever. Jean Marie nous montre la voie du cœur.”
Le peuple juif va se reconnaître dans Jésus, inévitablement, et les Chrétiens aussi dans Moïse, de même pour toute les humanités du monde, toutes les religions du monde. Pourquoi ? Tout simplement les chrétiens, dans l’absolu, ne sont pas des Chrétiens, ils sont devenus Chrétiens. Cela est valable pour les Juifs qui ne sont pas Juifs, ils sont devenus Juifs. Dans l’absolu, nous sommes tous juifs, chrétiens…
De même les Chinois de race chinoise ne sont pas dans l’absolu des Chinois, ils le sont devenus. De même, l’Empire de Chine a donné la République populaire de Chine, en 1949. Et d’un peuple pauvre qui ne mangeait pas à sa faim est devenu la 2ème puissance économique mondiale. Comment ? Par les soins d’un Occident riche et démocratique. L’enfant de l’Occident qu’est la Chine menace aujourd’hui le père. N’est-ce pas le complexe d’Œdipe ? N’est-ce pas que c’est aussi naturel
Aussi, Raymond, faisons confiance à la métaphore de Clavreul qui a tout son sens. C’est l’Absolu qui prime, l’Absolu qui commande, nous n’en sommes que le produit qu’il nous est donné de “relativiser” parce que c’est ainsi que ce c’est conçu.
Un article sur les avantages du cash:
https://www.journaldeleconomie.fr/Anonymat-liberte-inclusivite-pourquoi-le-cash-est-toujours-aussi-essentiel_a11937.html
Pour écouter d’autres sons de cloches.