Too big to help ?
Grèce, Irlande, Portugal … autant de pays contraints de déclarer forfait sous l’intense pression exercée par leurs endettements. Comment résister en effet avec un endettement global de 87% de son P.I.B. et avec un déficit budgétaire équivalant à 8.6% de ce même P.I.B.? Le suivant sera-t-il les Etats-Unis – dont les dettes et déficits publics sont de respectivement 99% et 8.9% du P.I.B. – qui bat tous les records de ce point de vue? L’invraisemblable peut-il se produire en dépit du rang de numéro un mondial de ce pays? En fait, l’invraisemblable pourrait se produire précisément parce que les Etats-Unis sont numéro un mondial et que leur taille gigantesque les empêche d’être secourus! A cet égard, nul n’est capable de porter assistance aux Etats-Unis en cas de besoin: ils ne sont plus Too big to fail, ils sont tout bonnement Too big to help…
Et, à cet égard, les soucis européens – et leurs déficits – restent quantité négligeable par rapport aux endettement japonais et américains. Au moins le secteur privé nippon – ménages et entreprises – peuvent-ils faire état d’une épargne fort substantielle à même de compenser partiellement les déficits publics de l’Etat japonais. Car les Etats-Unis sont loin de disposer de telles réserves… Le monde de demain sera très clairement divisé en deux zones, à savoir entre nations fiscalement responsables et pays incapables d’un minimum de rigueur et de discipline. Il est donc impératif que certaines nations comme les Etats-Unis – et surtout les Etats-Unis – démontrent enfin un esprit de responsabilité faute de quoi ils ne manqueront pas d’être punis par les marchés obligataires.
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