Europe en danger
Nos économies n’ont pratiquement plus rien à craindre aujourd’hui de faillites bancaires, nous devrions plutôt être terrifiés par la menace – pas si irréaliste que cela – du défaut de paiement souverain, c’est-à -dire d’un Etat!
A cet égards, l’Europe se situe à l’épicentre sismique, certains pays comme l’Irlande, le Portugal, l’Espagne, l’Italie et bien-sà»r la Grèce étant susceptibles d’entraà®ner l’Union dans une spirale qui fera trembler le coeur de nos économies. Croissance anémique traditionnelle en Europe couplée à des excès comptables de certaines nations ayant naturellement aujourd’hui du mal à poursuivre le financement de leur train de vie pourraient sonner le glas de cet amas hétéroclite nommé l’Union Européenne.
La vulnérabilité exacerbée de ces nations dites “périphériques” totalement dépendantes de la charité des investisseurs étrangers contaminera très probablement les pays les plus solides de l’Union, c’est-à -dire son noyau. Le déclenchement de ces ondes de choc étant constitué par les échéances périodiques o๠certains des pays les plus fragilisés devront retourner sur les marchés afin de renouveler (roll over) leurs financements car les investisseurs – aussi courageux soient-ils – ne se contenteront plus à un certain stade de taux toujours plus élevés proposés par ces nations dans l’oeil du cyclone. Il ne sert en effet à rien de surpayer si, en définitive, on est incapable de s’acquitter de ses seuls intérêts négatifs … sans même évoquer le remboursement de sa dette!
Les autrefois solidissimes Landesbanks et caisses d’épargne Allemandes seront-elles le prochain très gros domino à s’effondrer? La réponse à cette interrogation essentielle ne réside peut-être pas – ou plus – tant en Allemande qu’à Athènes ou qu’à Lisbonne…
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Michel