L’enseignement espagnol
En fait, l’endettement global des régions espagnoles a progressé de 5.5% du P.I.B. national en 2007 à 9% aujourd’hui dans une conjoncture où le Gouvernement s’est engagé – sans que l’on ne sache comment il y parviendra – à réduire le déficit budgétaire de 11.2% du P.I.B. en 2009 à 6% en 2011! Au demeurant, le F.M.I. – qui prédit par ailleurs une croissance espagnole de 1.7% en 2012 et de 1.9% pour les deux à trois années suivantes – prend au mot le Gouvernement espagnol car base ses calculs et estimations sur un déficit budgétaire effectivement remis sur les rails autour des 5% dès 2012…
En réalité, tant le Gouvernement espagnol que le F.M.I. misent sur un retour au “business as usual” dès la fin de cette année: Autrement dit, selon eux, le monde de 2011 sera – comme celui d’avant 2008 – un monde où les nations à excédents (Allemagne, Chine, Japon) continueront à réinvestir leurs surplus en capitaux dans certains pays et dans certains marchés rentables au risque d’y provoquer une ou de multiples bulles spéculatives. Rien n’aura été appris de ces trois années de crise, les déséquilibres structurels resteront immuables et certains pays (Espagne, USA) recommenceront à dépenser et à s’endetter sans compter…