P.I.B. – suite

novembre 1, 2009 0 Par Michel Santi

La question fondamentale – et à mon sens la seule valable – à l’issue de la publication de ce P.I.B. à 3.5% devrait être: Et pourquoi, en dépit des stimuli massifs, ce chiffre n’est-il pas meilleur…? En réalité, sans ces interventions Etatiques Keynésiennes dans l’économie, le P.I.B. Américain du 3ème trimestre aurait été à zéro, voire négatif!

Pire encore: on remarque en analysant le détail de ce chiffre que, pour la même période, l’épargne des ménages a chuté brutalement de 4.9% à 3.3%. Hormis le fait qu’une baisse aussi abrupte de l’épargne n’est survenue qu’en quatre occurrences aux Etats-Unis dans l’Histoire des statistiques modernes, ceci nous démontre clairement que le P.I.B. aurait clairement été dans les chiffres rouges si les Américains n’avaient puisé dans leur bas de laine pour consommer!

Cette même Histoire des statistiques nous indique que le premier trimestre qui suit la fin d’une récession, toujours aux Etats-Unis, est traditionnellement plus robuste puisqu’il se situe autour des 5% et non des 3.5% … qui devient dès lors un chiffre dérisoire en regard des stimuli pas ou peu présents lors des précédentes récessions.

De fait, il est intéressant de considérer que, lors de la « décennie perdue » Japonaise, le P.I.B. nippon a tout de même été 19 fois à ou supérieur à 3.5% sur une base trimestrielle dans un contexte global o๠l’économie nippone a néanmoins subi quatre récessions et un effondrement de 70% de sa Bourse!

Chers lecteurs,

Voilà plus de 15 ans que je tiens ce blog avec assiduité et passion.
Vous avez apprécié au fil des années mes analyses et mes prises de position souvent avant-gardistes, parfois provocatrices, toujours sincères.
Nous formons une communauté qui a souvent eu raison trop tôt, qui peut néanmoins se targuer d'avoir souvent eu raison tout court.
Comme vous le savez, ce travail a - et continuera - de rester bénévole, accessible à toutes et à tous.
Pour celles et ceux qui souhaiteraient me faire un don, ponctuel ou récurrent, je mets néanmoins à disposition cette plateforme de paiement.
J'apprécierais énormément vos contributions pécuniaires et je tiens à remercier d'ores et déjà et de tout cœur toutes celles et tous ceux qui se décideront à franchir le pas de me faire une donation que j'aime à qualifier d'«intellectuelle».

Bien sincèrement,

Michel