Déficit commercial US: un besoin de nuance
En surface, le déficit commercial annuel choquant des USA de 1’000 milliards $ indique que les entreprises étrangères dominent totalement les échanges.
Cependant, une partie non négligeable de ce déficit provient d’entreprises américaines produisant à l’étranger pour re-vendre sur le marché intérieur US.
La guerre commerciale serait donc nettement moins douloureuse, et en partie superflue, si les travailleurs américains bénéficiaient d’une part plus importante des profits de ces entreprises.

Par ailleurs, si la future administration est vraiment résolue à combattre les déficits, comment gérer le secteur pharmaceutique dont les importations ont flambé depuis 2017?

Chers lecteurs,
Ce blog est le vôtre : je le tiens assidument avec régularité et passion. Des milliers d’articles et d’analyses sont à votre disposition, dont les premiers remontent à 1993 !
Mes prises de position macro économiques furent autrefois qualifiées d’hétérodoxes. Elles sont aujourd’hui communément admises et reconnues. Quoiqu’il en soit, elles ont toujours été sincères.
Comme vous l’imaginez, vous qui découvrez ce site ou vous qui me lisez depuis des années, l’énergie déployée et le temps consacré à mes recherches sont substantiels. Ce travail continuera à rester bénévole, accessible à toutes et à tous.
Je mets à votre disposition cette plateforme de paiement, et vous encourage à me soutenir par des dons, ponctuels ou récurrents.
Que celles et ceux qui jugent bon de soutenir ma démarche en soient chaleureusement remerciés.
Totalement en accord avec cette analyse ! Sans autres commentaires…
https://www.thewirechina.com/2024/11/03/big-pharma-doubles-down-on-china/
…si ce n’est cette explosion des inégalités aux Etats-Unis – dans l’évolution du revenu de la population depuis les années 1980 – et l’hyperconcentration des richesses détenue (épargnée) entre d’infinitésimales mains; de quoi raviver quelques spectres de la “secular stagnation” mis autrefois en avant par Lawrence Henry (“Larry”) Summers.
[“…La guerre commerciale serait donc nettement moins douloureuse, et en partie superflue, si les travailleurs américains bénéficiaient d’une part plus importante des profits de ces entreprises”] dixit M.S.
Indéniablement!!!
Regardons à présent encore plus loin que ça, car si la part des salariés dans le revenu intérieur brut étasunien était restée à 51% au lieu de diminuer à 43% au cours de ces 52 années (période sous revue: 1970/2022), les salariés auraient reçu 149 000 milliards de dollars supplémentaires. OUI, c’est environ 3 000 milliards de dollars par an, ce qui équivaut à 22 000 dollars supplémentaires par an pour l’ensemble de la main-d’œuvre américaine (travailleurs à temps plein, à temps partiel, indépendants, travailleurs à la demande) de 163 millions de dollars.
https://www.oftwominds.com/photos2024/wages-share4-24a.png
Ainsi, il n’est pas étonnant que les salariés américains sentent que leur niveau de vie est en baisse depuis des décennies: il a chuté depuis des décennies, malgré toutes les acclamations sur la grande économie américaine ! (Un phénomène – Capital vs Travail – toutefois pas qu’exclusif aux seuls États unis d’Amérique)
Puis, si l’on y adjoint ceci (toujours aux États-Unis)…
https://www.oftwominds.com/photos2024/stock-ownership2.png
… l’on saisi à quel point le facteur Travail a perdu la partie de la financiarisation à outrance! Considérant également dans l’équation l’injustice fiscale existentielle opposant Capital & Travail sur l’autel des dettes & des profits (& des revenus) ; des dettes publiques/recettes publiques, et plus globalement sur les incidences à la croissance économique conceptualisée par l’Argent/Dette.
Puis, si l’on y adjoint ceci (toujours aux États-Unis)…
https://www.oftwominds.com/photos2024/stock-ownership2.png
… l’on saisi à quel point le facteur Travail a perdu la partie de la financiarisation à outrance! Considérant également dans l’équation l’injustice fiscale existentielle opposant Capital & Travail sur l’autel des dettes & des profits (& des revenus) ; des dettes publiques/recettes publiques, et plus globalement sur les incidences à la croissance économique conceptualisée par l’Argent/Dette.