
Hyman Minsky, mal-aimé clairvoyant
Décédé en 1996, Hyman Minsky fut un économiste quasiment inconnu de son vivant. Seuls certains esprits éclairés – assurément hétérodoxes – s’intéressèrent à ses recherches qui portaient sur les causes des crises financières. Il ne dut son heure de gloire qu’à la faveur de l’implosion des subprimes en 2007 et c’est comme si l’ensemble du monde de la finance, de l’économie et de la politique – totalement déboussolé – découvrit alors ses travaux. Les banquiers centraux n’eurent dès lors de cesse de le citer dans leurs discours, et les médias de qualifier la crise prévalant à l’époque de “Minsky moment”. Jamais mentionné – même très brièvement – par la presse de son vivant, “The Economist” le cita pourtant plus de 30 fois la seule année 2007 !
En réalité, l’approche de Minsky n’eut rien de conventionnel car il évita autant que possible dans ses travaux de faire appel aux mathématiques, tout-puissants dans la science économique. En outre, l’objet fondamental de ses recherches – les racines profondes des crises – était hautement impopulaire à une époque où l’idéologie dominante du XXème siècle consistait en une croyance aveugle en des marchés efficients et rationnels. Son impopularité – ou plutôt son absence totale de visibilité – provenait donc de son fonds de commerce – l’étude des crises – dans un contexte où la quasi-totalité des intervenants tous horizons confondus considérait les marchés financiers comme l’arbitre suprême. Les économies modernes, dites «intégrées», étant censées avoir vaincu leurs démons les plus malins, toute crise ne pourrait par définition que se révéler passagère et n’avoir qu’un impact limité sur l’économie.
C’est dans cette conjoncture marquée par un déni quasi absolu sur les capacités de nuisance des marchés que Minsky développa son hypothèse sur l’instabilité financière et démontra que les tourmentes économiques sont précisément issues et causées par les longues périodes de prospérité. Il décrivit ainsi des contextes où les privés et les entreprises se lancent frénétiquement dans des emprunts sans même avoir les liquidités suffisantes leur permettant de s’acquitter des seuls intérêts de leurs dettes, simplement justifiés par une spéculation misant sur une appréciation ininterrompue de leurs actifs. Un tel phénomène de contamination collective fragilise évidemment à l’extrême le système financier dès lors qu’un resserrement des taux, qu’un incident en général insignifiant voire qu’une simple étincelle pèse sur la valorisation de ces mêmes actifs, provoquant dès lors une avalanche de ventes forcées. La sur exposition de ces investisseurs, mettant à profit un effet de levier gigantesque dans le seul espoir que les valorisations ne fassent que grimper, exacerbe donc la fragilité de l’ensemble du système qui ne doit plus sa prospérité qu’à des artifices.
Il est facile de comprendre pourquoi Minsky fut un mal-aimé de son vivant car ses conclusions sont fort troublantes. La stabilité économique porte en elle les germes de l’instabilité, car les périodes de grande fragilité ne font que faire écho aux périodes de prospérité. Les travaux de Minsky sur les effets pervers de la dette – pourtant essentielle dans la compréhension du processus de prospérité économique – furent néanmoins largement ignorés, pour réapparaître bien opportunément lors de la crise majeure des années 2007 et 2008. Aujourd’hui, c’est à nouveau la course à la spéculation dans un environnement général de régulation qui tend à se relâcher. Du coup, l’ombre de Minsky s’estompe…jusqu’à la prochaine explosion.
Chers lecteurs,
Voilà plus de 15 ans que je tiens ce blog avec assiduité et passion. Vous avez apprécié au fil des années mes analyses et mes prises de position souvent avant-gardistes, parfois provocatrices, toujours sincères. Nous formons une communauté qui a souvent eu raison trop tôt, qui peut néanmoins se targuer d'avoir souvent eu raison tout court. Comme vous le savez, ce travail a - et continuera - de rester bénévole, accessible à toutes et à tous. Pour celles et ceux qui souhaiteraient me faire un don, ponctuel ou récurrent, je mets néanmoins à disposition cette plateforme de paiement. J'apprécierais énormément vos contributions pécuniaires et je tiens à remercier d'ores et déjà et de tout cœur toutes celles et tous ceux qui se décideront à franchir le pas de me faire une donation que j'aime à qualifier d'«intellectuelle».
Bien sincèrement,
Michel
Bonjour,
Désolé de vous contredire, mais “Hyman Minsky fut un économiste quasiment inconnu de son vivant” ferait mieux de rester inconnu. Il n’apporte rien aux problèmes économiques du monde et n’a rien compris aux crises économiques et financières moniales.
“Son heure de gloire à la faveur de l’implosion des subprimes en 2007”, absolument pas. C’est tout a fait normal que monde de la finance, comme vous dîtes “totalement déboussolé” cherche à comprendre. Qu’on le cite 30 fois ou 100 fois importe peu s’il n’est pas par tout le monde ovationné.
Et “l’histoire que les tourmentes économiques viennent des privés et les entreprises se lancent frénétiquement dans des emprunts sans même avoir les liquidités suffisantes leur permettant de s’acquitter des seuls intérêts de leurs dettes, simplement justifiés par une spéculation misant sur une appréciation ininterrompue de leurs actifs.” ne tient pas la route. Ici, Michel, vous énoncez les conséquences et non les causes qui amènent les investisseurs à spéculer massivement puis survient l’éclatement de la bulle.
Non, Michel, “DIEU ne joue pas aux dès”. Einstein a entièrement raison. Hyman Minsky n’a rien compris aux forces de l’histoire. De l’histoire n’est pas seulement le cours d’une histoire tranquille, il existe des forces anhistoriques qui la traversent et changent le cours de l’histoire. La crise immobilière et financière de 2007-2008 entre ou plutôt est une force anhistorique qui a “sonné” le réveil de l’Occident qu’il allait à sa perte.
Par conséquent, il faut la considérer comme un avertissement. Et désolé, Michel, de vous contredire, je ne pouvais vous laisser penser cette théorie fantasmatique qui n’a rien de réel. Un pur produit de l’imagination pour ne pas dire une absence de l’imagination. Merci de m’avoir lu.
Le libéralisme nous a amené des gouvernements constitutionnels ou règne la stérilité politique dont une bande d’ idiots s’ agitent dans un conflit permanent. Cette république des partis qui nous conduit à l’ anarchie et la division au sein même de la nation est créatrice de désordre et a la destruction de l’ Etat. C’ est en ce sens qu’ il faut produire de l’ analyse pour comprendre le fonctionnement du tout dans notre société. Le pouvoir doit être retiré de la propriété publique pour légitimé l’ ordre au travers de l’ onction sacrée. La démocratie républicaine au travers du suffrage universel porte de surcroit une personne quelconque placée sur le trône au service de nos asservisseurs. Le retour d’ un monarque Catholique s’ impose pour remettre de l’ ordre dans nos activités qu’ elles soient économiques comme financières. On ne se bat pas pour diagnostiquer les erreurs mais pour les éviter, et s’ est dans le cadre d’ une justice instituée par un gouvernement légitime au regard de la grande histoire de France que nous y arriverons.
Mon cher Clavreul, vous êtes trop modeste.
vous dîtes “Où règne la stérilité politique dont une bande d’ idiots s’ agitent dans un conflit permanent.” Vous ne manquez pas de modestie.
“Cette république des partis qui nous conduit à l’ anarchie et la division au sein même de la nation est créatrice de désordre et a la destruction de l’ Etat.” Et que proposerez-vous pour éclairer cette “bande d’idiots”. C’est facile d’égrener, d’aligner des mots.
Vous êtes toujours à prôner la monarchie de Dieu. Mais, pauvre Clavreul, c’est Dieu qui nous gouverne en nous laissant nous gouverner. Telle est le paradoxe du Trône de Dieu, notre Créateur.
C’est aussi nous une “bande d’idiots” sinon on aurait pu éclairer en écrivant à la “bande d’idiots” qui gouverne.
Clavreul, ne soyez pas trop modeste, la modestie comme vous la maniez risque de vous étouffer. Et ne me remerciez pas pour le Conseil.
Oui monsieur Lesens, ma proposition est le retour à la Monarchie. Quand à l’ idiotie comme spectacle actuel de la politique républicaine, il faut être de mauvaise foie pour ne pas le reconnaitre.
Elections américaines : “Je n’avais jamais vu une telle vulgarité dans un débat présidentiel” | LCI
https://www.lci.fr/international/elections-americaines-je-n-avais-jamais-vu-une-telle-vulgarite-dans-un-debat-presidentiel-2165946.html
Mais Clarveul Joe Biden et Donald Trump sont des êtres humains comme vous et moi.
“Une telle vulgarité entre les deux candidats américains est à la hauteur des enjeux aux États-Unis et dans le monde.”
Si vous étiez de la partie, vous auriez fait autant. Donc, mon ami, ne vous offusquez pas, et comprenez ce qui se passe. Cette élection n’est pas seulement américaine mais mondiale.
La Chine attend et je ne sais si elle a une préférence pour un candidat. Mais je pense que le vrai jeu va commencer passé les élections. Et que le meilleur gagne.
Justement, c’ est le vous et moi qu’ il faut retirer pour avoir une vrais gouvernance.
Saint Louis, un roi pour exemple – Jean-Noël Toubon – Le Zoom – TVL
Socialiste monsieur Lesens ?
des-cons.jpg (960×539)
http://lagauchematuer.fr/wp-content/uploads/2015/06/des-cons.jpg
L’illégitimité de la république en France
https://www.youtube.com/watch?v=K7gHWUFu_o4
Bon visionnage au conseilleur…
Bonjour Clavreul,
Puisque vous ne voulez pas de mes pensées, je me retire donc. Merci pour vos posts.