La gangrène des sociétés
Reproduction – cet été – de certaines de mes analyses.
La quasi-totalité des problèmes auxquels nos économies sont confrontées provient de la concentration des pouvoirs. Notre système des libertés a été progressivement foulé aux pieds par les monopoles en tous genres et à divers degrés qui ont renchéri les coûts de la santé, des médicaments, de l’alimentation, des produits agricoles, et de toute une gamme de denrées et matières. C’est des dizaines de millions d’indépendants qui ont été poussés à la faillite à travers le monde, c’est des centaines de villages et de petites villes à travers le globe qui ont été asséchés, c’est les réseaux de communication et les médias censés être le meilleur rempart pour protéger nos démocraties qui ont été noyautés, c’est même la sécurité nationale de pays comme les Etats-Unis qui s’en est retrouvé compromise.
Rien ne pourra être entrepris contre cette confiscation de notre souveraineté économique et même publique sans le retour à une certaine forme d’idéologie, laquelle a été censurée par le néolibéralisme qui – tout au long de ces quarante dernières années – nous a persuadé que seul le mercantilisme et que seul le profit comptaient. Comme, au fil des années, ces monopoles nous ont menotté tant économiquement que politiquement, leur démantèlement libèrera enfin les énergies et les motivations nécessaires pour réaliser des mesures structurelles en profondeur à même de créer toutes sortes d’opportunités depuis la création d’emplois mieux payés, à un système de santé équilibré, à la stimulation de l’investissement sur le long terme, à l’encouragement à l’innovation, à une lutte enfin sérieuse contre la crise climatique. Car il faudrait que l’on prenne conscience que c’est aujourd’hui que se joue le sort du XXIème siècle, que c’est le moment où jamais d’en (re)définir les fondations sur des bases plus justes, plus sûres, plus pérennes, donc forcément plus prospères. C’est sans tarder que cette entreprise de salubrité publique se doit d’être initiée et ce d’autant que l’écrasante majorité des citoyens d’un monde plus si libre que ça s’accorde sur le fait que des Google, que des Facebook et que des Amazon sont bien trop puissants et doivent impérativement être bridés voire brisés.