Le cas Espagnol

janvier 14, 2010 0 Par Michel Santi

Plus mauvais chiffre en 10 ans, l’indice du chômage Espagnol de Décembre dernier a grimpé à 19.3% (base annualisée) enregistrant des niveaux deux fois plus élevés que la moyenne Européenne dans un contexte extrêmement pénible o๠le chômage des jeunes atteint un record de 40% (contre 25% il y a une année). Le pays se débat alors que ses engagements contractés dans le cadre du Pacte de stabilité Européen (dépenses Gouvernementales inférieures ou égales à 3% du P.I.B. et déficits publics globaux inférieurs à 60% du P.I.B.) sont à l’évidence impossibles à tenir.

Fondement du système Européen actuel, cette problématique du Pacte de Stabilité, de son interprétation et de son respect est sujette à bien des controverses politiques car son sort est dans les mains de technocrates – et de bureaucrates – ne détenant aucune légitimité car le plus souvent pas élus par les citoyens Européens et n’ayant nul compte à leur rendre en direct. Le cas Espagnol ne fait qu’illustrer la vanité de mesures visant à imposer des budgets équilibrés alors que le contexte de crise aigue accompagné d’injections répétitives de liquidités par les Gouvernements rendent – par définition – toute politique de rigueur impossible à tenir. En fait, sans même aller jusqu’à l’ampleur de la crise présente, de tels critères se révèlent caducs en cas de simple ralentissement économique qui gonfle nécessairement les déficits budgétaires du fait du tassement des recettes fiscales.

Ce noeud structurel au coeur même de l’Europe qui menace la viabilité à long terme de l’Euro se doit d’être solutionné rapidement si le souci des dirigeants Européens est d’éviter un inévitable regain de tension entre Etats solvables ( Allemagne, Pays-Bas… ) et les derniers de la classe ( Italie, Espagne, etc … ). A ce titre, comment ignorer les déclarations intempestives du maire d’Athènes exigeant le remboursement par l’Allemagne de 10’500 millions d’Euros qui seraient dus à la Grèce depuis la seconde guerre mondiale et qui ” permettraient la réduction des déficits grecs ” … ?

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