
Les nouveaux maîtres du monde
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Bien sincèrement,
Michel
Mais qui est ce qui va les contrôler ? Par l’Etat ? Or, dans les gouvernements ? Beaucoup de ceux qui font la politique ont -ils l’autre but que de s’enrichir ? ! Si Trump refuse de payer ses impôts, au moins , il rejette complètement être contrôlé de son dossier d’impôts ! Poutine si lui -même n’est pas un milliardaire, et alors ses deux filles ? Et en France, sans parler des scandales sur la corruption , la gauche comme la droite, le fait que plusieurs ministres ont ” omis ” de déclarer leurs certains impôts est loin d’être une rareté ! Penseriez- vous que ces gens au pouvoir ont -ils un vrai souci pour la démocratie ? ou pire , plutôt eux-même ne rêvent -ils pas d’ être autant riches que ces nouveaux monarques ? !
Cher Bertrand, la disruption de nos modèles économiques ne fait que révéler ce que les théoriciens de la “Public Choice” ont postulé et théorisé, à savoir que l'”Homo economicus” suit dans la sphère politique la même logique qu’il applique dans la sphère marchande: celle de la poursuite de son propre intérêt. Ce comportement se retrouve ainsi chez l'”Homo politicus” au pouvoir. De par sa fonction, sa priorité devrait être l’intérêt général et on pourrait l’imaginer comme désintéressé et au service du bien commun. En réalité, il cherche avant tout à maximiser son intérêt. Ainsi, il oriente son comportement en fonction de calculs qui lui permettent de se faire réélire: en proposant des mesures qui reflètent l’opinion de ses électeurs (et par électeurs, j’intègre le pouvoirs des lobbys). Bien qu’elles demeurent également un secret de polichinelle, les décisions politiques de grand chantier ne naissent pas dans les sphères du pouvoir mais dans les nombreux salons feutrés des cercles d’influences dont les multinationales détiennent les clés. Or, le plus inquiétant (et dangereux pour la cohésion sociale) réside au fait que par cette nouvelle concentration des pouvoirs, la ploutocratie s’est démocratisée au même titre que les plus vieilles kleptocraties.
Absolument juste “la ploutocratie s’est démocratisée au même titre que les plus vieilles kleptocraties.”
Et cela rejoint ce que dit Bertrand, et ce que reproche Michel Santi. La question est “Que faire ? un peu comme to be or not to be…
Certes , la question de Michel Santi est judicieuse , mais vous avez tout à fait raison ” Que faire ? ” . Comme Raymond l’avez précisément révélé : Cette ploutocratie cherche à maximiser avant tout à leur propre intérêt, de leur façon comme la corruption en dépit de différents degrés , donc ils ne hésitent nullement au détriment de l’intérêt général et du bien commun. Comment on compte sur eux pour contrôler réellement ces nouveau maîtres du monde que, eux-même, convoitent âprement être ? Lorsqu’il ne manque guère des millionnaires américains qui ont demandé à l’Etat de leur prélever plus d’impôts, ils n’ont même pas été entendus ! Ces derniers ont visiblement une éthique et une vertu supérieures à la plupart de politiciens, mais sans pouvoir faire évoluer ce monde dominé par “Homo politicus” étant dénué du courage comme la vertu humaniste . Car ce ” laisser faire ” , comme le bible du capitalisme, dure trop longtemps depuis des décennies !
Alors faudra –t-il attendre un miracle ? ou des milliardaires de bonne conscience ( ou des fous en bon sens ) , eux-même soient réveillés pour renverser la table , afin qu’une telle révolution de la civilisation soit digne de son nom , que l’ humanité sorte de cette impasse : le système d’une jungle ” démocratisée ” ? !
Je reproduis à l’identique un tweet de Bruno Gaccio qui se réfère à mon dernier article:
“Le vrai patron c’celui qui nomme le patron”. Cette phrase m’avait été dite par B. Tapie il y a longtemps. Dans un documentaire sur la mafia de New York un membre de la famille Genovese dit: “si tu veux être le patron, nomme le patron”. Les GAFAM nomment TOUS les patrons”
Non monsieur Santi, les vrais patrons sont les hommes en noir de la Synagogue qui conduisent une guerre impitoyable contre le Christ. Que nous dit le Christ monsieur Santi en parlant des hommes ? ” Je vous ai fais à mon image “. Les moyens technologiques déployés servent à déconstruire le genre humain, le transhumanisme doit conduire la production d’ embryons en série, la conception d’ êtres sans parents, sans âme. Les sorciers de la recherche médicale posent leur loupe pour décrypter, modifier le tissage chromosomique de l’ homme. ” La France contre les robots “. George Bernanos. Ils veulent posséder puis détruire ce que le Christ a de plus beau monsieur Santi, les hommes !
Qui nommait les GAFAM pour être le patron? L’actionnariat. Et qui se trouve au bout de la chaîne de valeur de cet actionnariat? Le citoyen; même celui qui s’ignore “actionnaire” par un pouvoir délégué implicitement à son fond de pension retraite, par exemple. Dit fond de pension déjà en main d’un fond d’investissement, par exemple. Ou le citoyen prit en otage de sa propre Banque Centrale nationale, à l’instar de la BNS (Banque Nationale Suisse) pour les Suisses, qui, à fin 2018, détenait pour 9.25 milliards de dollars d’actions Google, Amazon, Facebook et Apple. Suffit-il encore à constater l’ampleur du bilan de la BNS dépassant le PIB helvétique. Or, étant aussi entendu que les capitaux neufs ne sont plus une matière première activement recherchée par ces entités de hauts vols (les GAFAM), l’actionnaire s’est ainsi vu relégué progressivement à un rôle de simple subalterne. En ce sens, la notion même de l’actionnariat est attaquée sur ses bases par ces mastodontes.
La dictature étant à nos portes, il devient donc urgent d’exiger à nos pouvoirs publics (et du législateur) l’organisation d’un démantèlement des GAFAM ou, à tout le moins, la mise en forme (et en place) d’une régulation ambitieuse qui leur est propre.
EN CHINE, le docteur He Jiankui à fait naître deux bébés génétiquement modifiés à l’ aide de Crispsr- cas9.
AU USA, Elon Musk : ” Je vois l’ humanité comme une rampe de lancement biologique vers une super intelligence numérique.
” Si je n’ intervenais pas, il n’ y aurait plus d’ âme qui vive “. Jésus Christ.
Il n’y a pas d’autre personne méritant mieux d’être nommé ici que B Tapie . Un typique et parfait produit du capitalisme grâce au magie de ” Homo politicus ” !
Pour mettre en oeuvre la politique mondiale ” l’économie au service de l’emploi, la finance au service de la société ” , à condition qu’ on puisse modifier avant tout l’ ADN de tous ces gens ” normaux ” qui font la politique , sinon …
Bertrand, votre idée est séduisante “modifier avant tout l’ ADN de tous ces gens ” normaux ” qui font la politique” La question est comment ?
A mon sens, les GAFAM relèvent d’un processus historique naturel. C’est le monde qui change, c’est le monde qui se numérise, l’information est véhiculée presque instantanément à l’ensemble du monde. Les réseaux sociaux jouent un rôle politique et économique majeur.
Quant à l’ampleur des bilans des banques qui gonflent et détiennent des miliiers de milliards de dollars, à mon sens, ce n’est pas négatif, puisque les actions sont aussi détenues par une bonne partie du public, donc ils participent à la croissance économique.
Ceci étant, il vaut mieux laisser la “main invisible” faire ce qu’elle a à faire. Et d’ailleurs, la “main invisible” ne s’encombre pas de la “main visible” de l’homme.
S’il y a lieu de règlementer les GAFAM, comme l’écrit Raymond, “La dictature étant à nos portes, il devient donc urgent d’exiger à nos pouvoirs publics (et du législateur) l’organisation d’un démantèlement des GAFAM ou, à tout le moins, la mise en forme (et en place) d’une régulation ambitieuse qui leur est propre.” et c’est très juste ce qu’il énonce, il demeure que quoi que l’on fasse, “la main visible” de l’homme et la “main invisible” sont inclusives l’une de l’autre.
Comme l’écrit Littré en énonçant que « Ces deux propositions sont inclusives l’une de l’autre ». C’est valable pour la marche de l’économie, comme c’est valable aussi pour les guerres inclusives des États-Unis et de la Chine qu’ils mènent l’un contre l’autre et réciproquement. Mais la FINALITÉ de ces guerres est vers où les mèneront-elles ?
Donc GAFAM, bilans des Banques centrales qui explosent, guerres économiques, progressions boursières indécentes comme l’écrit Michel mais sont nécessaires parce qu’elles masquent la décroissance économique dans le monde comme en 1927-1928, force de dire que c’est un nouveau tournant pour le monde, et nous n’en sommes qu’au début de ce tournant.
Et que le plus IMPORTANT EST A VENIR.
En effet, P.Lesens, la croissance est bornée et beaucoup d’entre-nous le savons déjà. En 2004, après trois décennies de croissance économique et démographique exponentielle, les auteurs d’une nouvelle édition du rapport Meadows de 1972 (« The Limits to Growth ») n’ont-ils pas confirmé leur premier diagnostic en alertant les acteurs politiques et économiques en proposant différents scénarios de transition vers un développement « soutenable »? Désormais le concept même de « développement durable » paraît complètement obsolète pour Dennis Meadows : « C’est trop tard » répétera-t-il à Paris en 2012, avec un grand sourire un peu désabusé, « nous avons dépassé les limites depuis déjà longtemps ».
« La croissance agrégée ne dit plus rien, en réalité, des améliorations du bien-être économique d’une population dans son ensemble », lancera la chroniqueuse économique, Myret Zaki, comme autant de pavés dans la mare en reprenant quelques données: «entre 1980 et 2016, les 1% les plus riches ont accumulé 28% de la croissance agrégée des revenus réels aux Etats-Unis, en Europe occidentale et au Canada, tandis que les 50% les moins riches en ont eu seulement 9% ». Comment s’étonner encore de son constat, parmi ceux de tant d’observateurs économiques, pour qui « les rapports annuels des entreprises se sont eux aussi mués, au fil des années en vecteurs de marketing autant que de reporting. Les illustrations prennent toujours plus de place, le texte fait la part belle aux réussites et les exigences de divulgation financière se sont certes accrues, mais au même moment, leur poids dans les rapports est devenu très relatif ». Comment, dans ce contexte généralisé de tricherie économique, nier les limites de la croissance? S’il est devenu évident que notre planète vit à crédit, il en va de même pour la majorité de ses locataires.
Non seulement la croissance économique, mesurée par rapport à l’évolution du Produit intérieur brut (PIB) est devenue une obsession schizophrénique pour la plupart des économistes orthodoxes, des institutions financières et des politiciens, mais la nature même du « PIB est désormais obsolète », pour paraphraser l’économiste hétérodoxe, Joseph Stiglitz, car ce thermomètre reste imparfait eu égard aux nombreux agrégats déjà pervertis par l’idéologie dominante. Durant le WEF de Davos, en janvier 2016, la fronde de Joseph Stiglitz résonnera-telle encore auprès des instruments de mesure de l’activité économique qui doivent urgemment évoluer. Pour ce qui a trait à l’économiste hétérodoxe Paul Krugman, lui aussi titulaire du Prix de la Banque de Suède en sciences économiques (Nobel), il publiera une critique éloquente du PIB dans une tribune américaine: « Le Viagra et la richesse nationale symbolise la problématique ambiguë d’un produit, le Viagra, qui donne du bonheur aux utilisateurs/consommateurs alors que sa présence dans les statistiques de production est quasiment absente ». Quant à la notion du PNB (Produit national brut), nos sociétés modernes et développées feraient bien de s’inspirer du Bouthan, avec son BNB (Bonheur national brut), cet indice qui sert à mesurer le bonheur et le bien-être de la population du pays et qui demeure inscrit dans la constitution promulguée le 18 juillet 2008 ; il se veut une définition du niveau de vie en des termes plus globaux que le PNB.
Alors, la croissance économique ne fut-elle pas déjà bornée à l’aune des années 1970, à l’heure où l’École des monétaristes prenait le pouvoir sur le monde économique ? L’émergence de la financiarisation de nos économies, dites modernes, ne fut-elle pas les prémisses d’un détournement planifié des richesses (et le pillage des ressources naturelles) avec la bénédiction successive des détenteurs de rentes de situation à l’instar des pouvoirs politiques au détriment d’un océan de serfs. Les GAFAM ne sont-ils pas, finalement, qu’un révélateur (et l’accélérateur?) de la faillite de tout un système.
ABSOLUMENT ! Entre PNB et BNB , il faut choisir pour le nouvel horizon du monde !!!