Une Europe des divergences
Les allemands travaillent 33% de moins aujourd’hui que dans les années 70 !

La prospérité helvétique, pour sa part, est édifiée sur une moyenne de 2’112 heures travaillées par individu, et 20 jours de congés par an.

La Pologne enfin.
En une génération, son niveau de vie atteindra prochainement celui de l’Espagne et de l’Italie.
La Pologne bénéficie d’un des systèmes éducatifs les meilleurs d’Europe, très exigeant envers ses étudiants.

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Mes prises de position macro économiques furent autrefois qualifiées d’hétérodoxes. Elles sont aujourd’hui communément admises et reconnues. Quoiqu’il en soit, elles ont toujours été sincères.
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Merci à Merkel pour l’immigration massive en Allemagne, qu’elle n’a pas assumé par la suite car elle a voulu refiler ses immigrés du moyen orient à toute l’Europe.
Faire venir une masse importante d’immigrés n’élève pas la moyenne horaire de travail, tant qu’ils ne sont pas intégrés et en état de comprendre la langue du pays d’accueil.
Merci d’ajouter le bilan de la France, juste pour rire !
Déflation salariale compétitive au travers des réformes, recours à l’immigration de “masse” pour combler le déclin démographique/vieillissement des populations et recours à la mobilité des travailleurs à bas salaires/exigences pour les uns et déflation monétaire compétitive pour les autres. L’ Allemagne avec ses contre-mesures salariales Hartz, respectivement les mini-jobs; l’immigration pour contrecarrer son déclin démographique au regard du vieillissement de sa population, et recours à cette manne corvéable du travailleur polonais à bas coût. De quoi avoir “relancé” temporairement une pseudo locomotive économique (malgré ses défauts structurels et son manque cruel d’investissements domestiques) lorsqu’elle était en prise avec l’austérité mortifère qu’elle décrêta aux forceps lors du couple Merkel-Schäuble (orthodoxie budgétaire avec pour corollaire des défauts massifs d’investissements et enfin des politiques de l’offre contreproductives) durant la crise de l’Euro (et via son changement de braquet dans ses relations commerciales avec la Chine et les États-Unis au détriment de ses partenaires européens en exacerbant le déséquilibre des balances commerciales). Une politique économique irrationnelle – alors même que la BCE lui était toute dévouée dans la conduite monétaire, c’est-à-dire la “chaîne de commandement” plus connue dans le milieu sous le qualificatif de “panzer division” (même le Président de la Banque centrale du Luxembourg, en 2015, s’était étonné à quel point la BCE était allemande) – qui lui coûte très cher à présent !
Ainsi, sans surprise, depuis son adhésion à l’Union Européenne (mais non sur le plan monétaire de l’Euro) la Pologne a attiré les investissements étrangers directs (le capital) en provenance d’autres pays d’Europe aux économies asymétriques, puis étouffées par “la crise de l’Euro” – précisément au sein d’une zone monétaire qualifiée dès sa conception de NON optimale sur le plan des “sciences économiques” – compte tenu du faible coût de sa main-d’oeuvre domestique (le facteur Travail). Autant dire que la Pologne, à ce jeu là et pour rester attractive au long cours, a su très vite qu’elle allait devoir également fournir suffisamment de “matière grise” à son économie, tant par le canal intra-muros (amélioration des exigences propres aux systèmes éducatifs) qu’extra-muros (pôle d’attractivité du capital et du travail), afin notamment de palier à son déclin démographique, surtout à l’ère de la digitalisation, du numérique et à présent de l’I.A. Tout en soulignant qu’elle a appris à ses dépends – en l’état de l’Union – que la dévaluation monétaire compétitive engagée par sa Banque nationale (Narodowy Bank Polski) est un jeu à somme nulle.
Quant à la Suisse, pays qui ne connaît quasiment pas le phénomène des grèves et dont l’épaisseur du code du travail ressemble plus à une peau de chagrin qu’à la lourdeur du mille-feuille français, par exemple, sa valeur Travail connaît encore du sens. Un phénomène culturel qui ne qualifie pas encore le salarié de base soumis à l’équivalent d’un smic suisse de 3800 euros…de riche, selon la perception de la richesse à la sauce française. Certes, la Suisse jouit encore d’une marge de manœuvre pour tirer les salaires domestiques vers le bas (déflation salariale compétitive) en recourant à une main-d’œuvre frontalière (française; italienne et allemande) qui, elle, y trouvera largement son compte dans cet îlot de cherté. Mais apparemment en contrepartie de la qualité “Swiss Made” qui tend déjà à s’étioler à l’aune d’une “conscience professionnelle” dégradée. Évidemment, cette économie axée principalement sur les services à hautes valeurs ajoutées bénéfice d’une stabilité politique qu’elle doit à son autre héritage culturel, axé sur la démocratie directe et le Fédéralisme; bien que sa stabilité géopolitique prit du plomb dans l’aile à cause des multiples dérapages de son industrie financière, ainsi que ses récentes prises de position (dans le conflit Russo-Ukrainien) qui mettent désormais à mal son statut de “neutralité”. Autant de grains de sable qui s’ajoutent à ceux que représentent les voies bilatérales avec l’Union Economique et Monétaire (UEM) arrivant à bout touchant. N’ignorant pas cet autre phénomène qui qualifie l’économie helvétique, nous savons bien que la Suisse a toujours besoin d’une devise faible (le Franc) afin de maintenir ses exportations compétitives, cependant son taux de change reste positivement corrélé à la volatilité qui se renforce lorsque la croissance mondiale s’effondre. À cet égard – et malgré les tentatives irrationnelles de sa propre Banque centrale nationale (BNS) dans la conduite de la politique monétaire du pays (ayant déjà pris en otage l’ensemble des cantons, les contribuables et les épargnants/investisseurs helvétiques), cet îlot économique en Europe demeure entre le marteau et l’enclume du ralentissement économique globale. Difficile à se stade de poursuivre la voie des aubaines (vécues). Peut-être une bombe à retardement (en sommeil) pour ses citoyens.
Le bilan français ?
La France, austérité pour les uns et paradis fiscal pour les autres ? (2013)
https://michelsanti.fr/analyses/france-paradis-fiscal
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La France (changement de paradigme des années 70/80) patrie des droits de l’Homme et berceau du néolibéralisme. Comme quelque chose qui cloche !
https://michelsanti.fr/creation-monetaire/france-berceau-neoliberalisme
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RAYMOND
16 septembre 2021 à 14h38
La transfiguration de la finance dans les années 1980, de même que l’emprise des monétarismes et leurs dogmes (entre autres cette si “bienveillante efficience” et ses “théoriciens des politiques de l’offre”) sur nos institutions ont eu des impacts sévères dans le domaine de la santé publique et des assurances sociales.
Rappelons-nous que tout commence en 1983, en France, avec le tournant de la “rigueur” (selon la logique que les déficits des uns ont comme pendant les excédents des autres et/ou qu’en creusant une dette dorénavant laissée à la spéculation des marchés financiers, cette faute finira un jour par se rappeler à vous) prit par le gouvernement socialiste (ai-je dit un double paradoxe?) Un haut fonctionnaire, Jean de Kervasdoué, met en place un “programme de médicalisation des systèmes d’information”. L’objectif est de quantifier et de standardiser l’activité et les ressources des établissements de santé (ai-je dit en quête d’efficience?). Officiellement, il s’agit de diminuer les inégalités entre les hôpitaux. Il s’agit aussi de mieux contrôler les dépenses. Le ministère de la Santé développe progressivement un système d’information qui classe les séjours à l’hôpital en grandes catégories et permet d’en établir le coût moyen (ai-je dit que les dogmes monétaristes sont à l’ouvrage?). “Au début des années 2000, le ministère est en mesure de connaître la “production” de chaque hôpital ainsi que son coût” (…) Alain Juppé est alors Premier ministre du premier mandat de Chirac. Il édicte par ordonnance, sans vote des parlementaires, l’”Objectif national des dépenses d’assurance maladie” (Ondam). Il s’agit d’un plafond de dépenses de santé à ne pas dépasser, quels que soient les besoins de la population. Chaque année, ce plafond est défini dans la loi de financement de la Sécurité sociale. “Les objectifs clairement avoués par les pouvoirs publics étaient de réduire de 100 000 lits le parc hospitalier français, soit près du tiers de sa capacité”, a expliqué l’Institut de recherche et documentation en économie de la Santé. En France, ces ordonnances aboutissent rapidement à la fermeture des plus petits établissements. Plus de 60 000 places d’hospitalisation à temps complet (définies en nombre de lits) disparaissent entre 2003 et 2016, dont près de la moitié en médecine et chirurgie. Les gouvernements se succèdent, mais ce plafond des dépenses devient de plus en plus coercitif. Pourtant la population augmente, ainsi que la part des plus âgés donc des plus fragiles, et que le recours aux urgences s’intensifie. Et après la faute essentielle est imputée à la Covid-19!
La discipline de la “science comportementale” –après avoir été dévoyée par l’idéologie “mainstream” – fut d’abord instrumentalisée pour les intérêts de la finance (FC), puis pour les intérêts de la sphère marchande (EC) et enfin pour servir de “guidance” à la politique (ai-je dit d’intérêts au sens de la “Public Choice Theory”?)
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Alors que les officionados de l’École Autrichienne prêchent aujourd’hui un retour à la “destruction-créatrice” Shumpétérienne qui accompagnerait la troisième révolution industrielle, ces derniers omettent juste de préciser, en l’état, que la rapidité du progrès technique (digitalisation des activités économiques) fait en outre que de plus en plus de travailleurs (de base) seront remplacés (s’en avoir eu le temps nécessaire à se réformer face à cette disruption majeure) lors de leur licenciement par des machines de toute sorte (comme l’”Intelligence Artificielle”). Comprenons déjà qu’une telle substitution permettra aux entreprises de réduire leurs coûts de production et ainsi d’augmenter leurs taux de profit; profits qu’elles ne vont toutefois pas investir pour produire davantage, la demande étant déjà insuffisante sur le marché des produits, essentiellement à cause du “grand écart” dans la distribution du revenu national entre salaires et profits. Ces profits sont alors placés sur les marchés financiers où ils tournent en rond (entendez sans aucun effet de ruissellement dans ce qu’il est coutume d’appeler l’économie “réelle”) pour engendrer des rentes financières extravagantes, étant donné qu’elles dépassent largement le taux de croissance économique mesuré par le PIB. Comme si la France n’avait retenu aucunes des leçons précédentes. Cet exercice mal ficelé risque donc de pousser une partie non négligeable des travailleurs français à quitter le pays en vue de trouver une place de travail ailleurs. Cela poserait alors problème de taille à la croissance démographique et par conséquent aussi au financement du système de retraite. Et ce n’est pas en repoussant l’âge légal de pension à 64 ans que le pays résoudra son problème de financement. Sans parler du fait qu’un exode de la sorte représenterait un mauvais investissement public dans la mesure où les dépenses que l’État a engagées pour l’instruction et la formation de ces jeunes n’auraient aucune retombée positive sur le territoire national une fois qu’ils le quitteraient pour mener leur vie à l’étranger où ils trouveront un emploi et une qualité de vie à la hauteur de leurs inspirations. Déjà que les gouvernements successifs durant quatre décennies – de gauche comme de droite – sont restés ancrés à cette croyance idéologique du “taux de chômage naturel” selon les préceptes de l’École de Chicago (Milton Friedman). Il aura ainsi fallu attendre l’année 2024 pour s’apercevoir que le taux du chômage de cette année rejoint celui de l’année 1983.
Quel progrès sociétal avec toutes ces dépenses publiques engagées (et le manquo des recettes fiscales sur le très haut du panier) en quarante ans.
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RAYMOND
14 février 2023 à 12 h 57 min
L’on peut désormais affirmer que le modèle économique néolibéral, social et sociétal français – de 1973 à 2023 – aura finalement réussi à pousser les systèmes économiques (toutefois régaliens) essentiels à s’auto-détruire. Même l’État de droit voit ses valeurs s’effondrer avec la montée en puissance des incivilités et des populismes. La presse auto-détruit sa liberté d’information au profit de la propagande et les banques et les multinationales détruisent l’économie (…) Et certains parlent de progrès ! Mais qu’est-ce le progrès ?
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Et tout ceci pour ça ! (1980/2022)
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Cherchez l’erreur, car les concessions fiscales et autres niches représentent des coûts (injustice fiscale). 1960 – 2023
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2381414
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Taux de croissance en volume des dépenses publiques. Surprise ! (1973 – 2022)
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Assistanat aux entreprises privées (financiarisées) comme autant de transfert des richesses du bas vers le haut. Surprise ! (2000 – 2019)
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“Panem & circenses” pour acheter des voix politiques (réf. “Public Choice”) ou comment jouer l'”helicopter money” pour calmer la grogne populaire.
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Régression et accroissement des inégalités de patrimoine en France ? De 1800 à 2014, stabilité au cours du 19èmesiècle; forte décroissance au début du 20ème siècle…puis remontée et continue des inégalités au milieu du 20ème siècle.
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Tout au long du 19ème siècle, les 10 % d’individus les plus riches au “Top 10%” possédaient presque tout le patrimoine et il n’existait pas réellement de classe moyenne. Au début du 20ème siècle marque la fin de cette période stable et fortement inégalitaire. Avec la première guerre mondiale s’amorce une forte baisse des inégalités et l’émergence d’une classe moyenne. Tandis qu’entre 1910 et 1985, la part du patrimoine total détenue par le Top 10 % décroît de 85 % à 50 %, celle détenue par la classe moyenne (nommée ici “M40 %” car elle représente les 40 % d’individus dont le patrimoine se situe “au milieu” entre le Top 10 % et le B50 %, c’est-à-dire les 50 % les plus pauvres, en “bas” de la distribution des patrimoines) passe de 14 à 41 %. Alors qu’à partir de 1985 jusqu’à nos jours, la tendance en France s’est ré-inversée en accroissant à nouveau le fossé des inégalités. Ainsi, ce fossé entre riches et pauvres montrait en 2021 que le patrimoine des 10% les plus riches était de 163 fois supérieur à celui des 10% les plus pauvres, contre 158 fois en 2018, selon la dernière enquête de l’Insee.
Aïe-aïe-aïe, le bilan PISA 2023.
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Aïe-aïe-aïe, le dernier bilan PISA (2024) révèle une distorsion alarmante dans le système éducatif français depuis 2000 (année du lancement PISA).
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wow!! 31La Chine est en guerre