
Quand la Grèce ne joue pas le jeu
Le pétrole russe est principalement transporté par les cargos grecs (ici en bleu).
La Grèce prend énormément de risques en aidant ainsi à la violation des sanctions.
N’est-elle pas harmonieuse notre Union Européenne?

…Chacun sa route, chacun son chemin…
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/03/05/04016-20100305ARTFIG00317-des-allemands-revent-d-acheter-les-iles-grecques-.php
Durant la crise des dettes souveraines qui succéda à la grande conflagration de 2008, l’unité européenne factice ne s’employait-elle pas à une sécession fiscale entre les pays du Nord et du Sud, laissant ainsi partir la Grèce dans une spirale infernale alors même que le quartier général du stratégique Département d’économie et de prospectives qui conditionne toutes les recommandations de la BCE se trouvait dans une chaîne de commandement allemande? Cette dernière portant d’ailleurs le surnom de “panzer division”.
Encouragée à vendre ses bijoux de famille par l’Allemagne et ses sbires, la Grèce trouva un partenaire de taille pour l’acquisition du port du Pirée. La Chine. En effet, la société chinoise Cosco Shipping a acquis la majorité des actions de Piraeus Port Authority S.A. (PPA) en 2016 après un appel d’offres international, tandis que la filiale de la société chinoise, Piraeus Container Terminal S.A. (PCT), gère le terminal à conteneurs du port depuis 2009. Dix ans après, le Pirée est le premier port de la mer Méditerranée et l’un des terminaux à conteneurs à la croissance la plus rapide au monde. Grecs et Chinois continuent ainsi de travailler avec ardeur pour concrétiser l’initiative de “La Ceinture et la Route”. Mais l’histoire ne s’arrête pas là puisque l’année dernière – en 2021 – Cosco shipping energy transportation (CSET) a créé un nouveau pool, dénommé China pool, réunissant une flotte de 42 pétroliers very large crude carrier (VLCC, plus de 280 000 tpl), pesant au total 12,9 millions de tpl. Outre CSET, le pool réunit, selon VesselsValue, six VLCC de Landbridge holdings, deux de Wah Kwong, deux armateurs basés à Hong Kong, et huit de l’armateur grec Navios group. Un tel groupement permet de proposer les navires en commun sur le marché de l’affrètement en optimisant leurs positions par rapport à la demande et donc d’éviter les voyages à vide. Alors que le marché des frets pétroliers reste très bas, ce pool est le principal concurrent de celui mené par Euronav et International seaways avec Hunter group-Hartree maritime partners, sous le nom de Tankers international et qui compte actuellement 61 VLCC, selon son site internet. L’entité Cosco shipping est le plus grand armateur pétrolier mondial, avec 145 navires et 20,72 millions de tpl.
Voilà donc une revanche explosive en chevauchant le Tigre!