
Vous avez dit Gouvernance?
En Chine, voilà 3 ans que la machine propagandiste ne cesse de traiter l’Ouest de menteur et d’incompétent face à sa gestion de la Covid, de démoniser littéralement les vaccins occidentaux décrits comme contreproductifs.
Il faut comprendre pourquoi la Chine s’est ouverte brutalement ces jours derniers en supprimant toutes les mesures sanitaires coercitives. Ce fut tout simplement Xi qui, s’étant récemment rendu au G 20, s’est par lui-même rendu compte que – chez nous – la vie était depuis longtemps revenu à la normale. Il fit donc de même à son retour, sans pour autant que sa population pas plus que son système hospitalier ne soit préparés, ni en tentant de protéger en la vaccinant sa population la plus vulnérable qui s’était vu refusée même l’inefficace Sinovac, c’est-à-dire les personnes âgées.
La mauvaise voire l’absence de gouvernance est-elle donc l’apanage des dictateurs ?
Cher Michel,
La mauvaise voire l’absence de gouvernance est-elle donc l’apanage des dictateurs? Certes, la question mérite d’être posée, mais pour autant devons-nous croire que les gouvernances occidentales n’ont pas faillit en remplissant toutes les cases de la servitude volontaire (réf. sciences comportementales). Emerson a dit une fois quelque chose sur la façon dont on les éduque pour les empêcher de nous sauter à la gorge. Si vous ne les éduquez pas, ce qu’on appelle l’”éducation”, ils vont prendre le contrôle – “ils” étant ce qu’Alexander Hamilton appelait la “grande Bête”, c’est-à-dire le peuple, aussi féroce soit-il puisque plus la société devient libre, plus dangereuse devient la “grande bête”, plus vous devez faire attention pour la mettre en cage d’une manière ou d’une autre. Ceci aussi est un concept de dictature.
Fort heureusement, en Occident, les gens vont de nouveau à des rassemblements petits et grands, mais ceci n’expurge pas d’avantage le culte de nos experts “sans faute” car il serait également malvenu de fustiger nos politiciens, nos hauts fonctionnaires, dont les blocages ont détruit la liberté, renversé l’éducation et stimulé la flambée des taux de suicide, de toxicomanie et d’alcoolisme qui n’ont lamentablement pas réussi à arrêter la propagation du COVID. Dans nos sociétés “modernes”, les gens sont malheureusement censés oublier tout ce qui s’est passé avant de sortir de leur cage. D’ailleurs, la semaine dernière, le maire de New York, Eric Adams, n’a-t-il pas déclaré que “Big Brother vous (nous) protège”. Une réaction féroce dirigée contre Elon Musk pour avoir dénoncé la censure des médias sociaux par le FBI qui montre à quel point les (ultra)libéraux font confiance aux bandeaux fédéraux pour garder les gens à leur place, payer et obéir! Au sein de ses ouvrages dystopiques, paradoxalement, l’écrivain Aldous Huxley nous a déjà apporté sa définition de la dictature parfaite: “elle serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader. Un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude”.
Finalement, tout devient relatif.
Bien à toi
Merci Raymond d’apporter ces éléments complémentaires qui permettent d’indiquer et prouvent qu’il convient de relativiser certains propos énoncés ici ou là. Les vôtres alimentent la réflexion plutôt que d’autres qui ont tendance à la comprimer pour soit la faire entrer dans un moule, soit favoriser son annihilation.
Bonsoir Yves B
Merci infiniment pour votre réaction ô combien philosophique et emprunte de sagesse. Et même si le stoïcien, Marc Aurèle, nous rappelait que si “les mots sont une opinion, pas un fait”, et que l”‘action est la seule vérité”, il n’empêche que la révolte des experts hétérodoxes peut-être considérée comme une action (ou une réaction).
D’ailleurs, nos sociétés occidentales soutenues par les mauvais usages des sciences comportementales n’ont-elles pas démontré les effets négatifs, voire pervers, du “modèle autoritaire” de l’école à l’instar des États-Unis, tout d’abord, avant de débarquer sur le Vieux continent qui – en imposant des pratiques éducatives autoritaires – ne privilégient plus la compréhension, le talent et la créatvité? Penser autrement. Prenons le cas du programme éducatif américain “No child left behind de 2001” visant avant tout à enseigner pour réussir un examen. Ce système scolaire qui impose l’ignorance a plutôt tendance à favoriser l’endoctrinement et la formation d’individus qui seront formatés pour être à la solde d’une idéologie de nature “coercitive visant à empêcher le peuple d’exercer un contrôle sur le processus décisionnel dans le but de le concentrer entre les mains des aristocrates, ces individus qui méprisent le peuple et cherchent à l’éloigner du pouvoir”.
Pour Noam Chomsky – professeur au MIT – “ces intellectuels formeront à leur tour des individus qui s’attacheront à légitimer et à perpétuer les valeurs d’une société industrielle dominée par le modèle technocratique où le culte des experts occupe une place centrale. Par ailleurs, il dénonce le nouvel esprit du temps, c’est-à-dire le système dominant de nature anti-démocratique promu par les politiques et le patronat qui privilégient la production et l’accumulation de biens ainsi que la formation d’outils à la solde des employeurs”.Tout en critiquant ce modèle de société, l’éminent professeur Chomsky dénonce “la trahison des clercs”, ces universitaires, intellectuels, médias et tous les défenseurs de ce nouvel esprit du temps qui glorifient, propagent et légitiment ce système de valeurs dont l’objectif est de conditionner et d’opprimer les individus et d’entraver l’avènement d’une société “libre, juste et démocratique”. Voilà donc une autre forme de dictature, celle s’attaquant à la “Liberté de penser!”
Bien à vous et une très bonne Année 2023
Bonjour Raymond,
Je vous remercie pour vos voeux et vous formule les miens les meilleurs en retour avec particulièrement une bonne santé sur les aspects physique, mental et spirituel.
Je rejoins à nouveau vos propos.
Sur cette fameuse “trahison des clercs”, cela rappelle le livre éponyme de Julien BENDA.
Respectueusement.