Trump et les grandes gueules

Trump la menace de sanctions douanières lourdes si l’Union Européenne n’achète pas davantage de pétrole.
Pourtant, les importations européennes depuis les USA n’ont fait que grimper : elles sont en progression très substantielle et ininterrompue année après année.

Conclusion : Trump formule à grands bruits des exigences tout à fait réalistes, car il lui sera ainsi aisé de déclarer une victoire que ses alliés (ou ses adversaires) lui concèderont volontiers…
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Une autre forme de “militarisation du USD” – après l’hégémonie de la devise, puis le système des Pétrodollars où quelques pays y ont déjà laissé des plumes, autour de l’U.E d’augmenter son degré de vassilité…
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Raymond – septembre 25, 2024 à 12:48 pm
Extrait: (…) Selon Pékin, les barrières protectionnistes des USA et de l’Europe bloquent l’industrialisation et une adoption plus large dans le périmètre d’une “guerre commerciale et économique”. Pour ne pas dire monétaire, puisqu’en juillet 2024, 53% des transactions monétaires entrantes et sortantes de la Chine ont utilisé la monnaie chinoise, selon les données de l’Administration nationale des changes, contre environ 40% pour le même mois en 2021. La Chine s’éloigne donc du dollar américain. Un phénomène entamé en 2009 (*)– post Grande Récession américaine de 2008 et durant la décennie perdue de la crise de l’Euro.
Par ailleurs, Pékin est en train de créer une nouvelle entité contrôlée par l’État qui regrouperait les producteurs actuels, combinant les pétroliers China National Petroleum Corporation et Sinopec, ainsi que des entreprises d’acier et d’équipement industriel. Objectif : trouver du pétrole ultra-profonds et du pétrole de schiste. La Fédération russe a vendu près de 2 milliards de dollars de pétrole à des pays occidentaux via des intermédiaires, malgré les sanctions “américaines”, alors que les États-Unis, faut-il le rappeler, jouissent quasiment de l’indépendance énergétique. Si ce contournement des sanctions (principes économiques) confirme bien l’existence d’un réseau sophistiqué et bien organisé, notamment via la Turquie, l’Inde et la Chine, l’alliance élargie des BRICS continuent sans réelle surprise d’acheter du pétrole russe dans le contexte géopolitique actuel. Comme le souligne le rapport du CREA: “Les BRICS jouent un rôle capital dans l’émergence d’une nouvelle architecture commerciale qui contourne l’hégémonie du dollar américain ”.
Cette réorientation stratégique va donc au-delà du contournement des sanctions : elle vise à redéfinir les règles du commerce mondial (et le système des Pétrodollars). Avec l’Arabie Saoudite qui “a rejoint” (**) l’organisation cette année, l’influence des BRICS sur le marché pétrolier mondial devrait considérablement augmenter les mois à venir selon le CREA. De quoi fragiliser les ambitions européennes irrationnelles, alors même que l’Union économique et monétaire (UEM) n’est toujours pas parvenue à se réformer en profondeur (…)
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(*) En 2009 – le gouverneur de la Banque populaire de Chine, M Zhou Xiaochuan, était revenu à la charge contre l’”hégémonie du dollar” dans le cadre d’une conférence intitulée “Reform the international Monetary System”. En 2018 – Poutine et son homologue chinois Xi Jinping avaient réaffirmé leur volonté de se passer du dollar américain dans le cadre de leurs échanges commerciaux. Sans compter que l’Arabie saoudite – en mars 2022 – envisageait déjà d’accepter le Yuan pour ses exportations de pétrole !
(**) Et si l’accord (Pétrodollars) qui liait l’Arabie saoudite aux États-Unis depuis les années 1970 avait expiré en 2024 (de quoi occasionner aussi un flou dans son adhésion – “ou pas” – au nouveau groupe BRICS?) quel serait donc la stratégie du Royaume envers sa Vision 2030 ?