Qui dit pire ?

juillet 20, 2010 0 Par Michel Santi

Préparez-vous à être les témoins – parfois les acteurs? – d’un glissement où la crise économique et financière basculera progressivement et inévitablement en une crise politique et en une remise en question existentielle de la confiance placée en nos dirigeants. La classe au pouvoir sera de plus en plus punie par les électeurs qui, dans le meilleur des cas, s’abstiendront et, dans la pire mais plus vraisemblable des hypothèses, voteront pour des extrêmes qui leur promettront des solutions (démagogiques) de facilité. C’est à travers ce prisme qu’il convient d’analyser les tous récents développements de la situation en Hongrie où le Gouvernement – populiste – récemment élu vient de rompre les pourparlers avec le F.M.I. et ses autres créanciers. Car ce qui vient de se produire en Hongrie est susceptible de survenir demain dans d’autres nations comme la Grèce ou l’Espagne qui luttent dos au mur, condamnées à réduire les salaires et à augmenter la fiscalité… Voilà en effet depuis 2006 que le peuple Hongrois supporte une succession de plans de rigueur destinés à juguler ses déficits et ses déséquilibres. Aussi, la rupture de ces négociations et la volte face Hongroise n’est-elle que la confirmation qu’il ne suffira pas à nos politiques de claquer du doigt pour mettre savamment en place des plans de sauvetage qui exigeront que ce soit toujours les mêmes qui consentent les sempiternels sacrifices! Nos démocraties finiront immanquablement par réagir et il y a fort à craindre que la Grèce ne défraie prochainement et à nouveau la chronique car la problématique de ce pays est autrement plus aigue que celle de la Hongrie! Ainsi, tandis que la Hongrie subit un déficit budgétaire (de 3.8% cette année) inférieur à celui de l’Espagne mais également de la France, du Japon ou des Etats-Unis, la situation Grecque est sans commune mesure tant son déficit budgétaire, sa balance des paiements et son endettement public sont plus graves…

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