Il n’est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir…

octobre 22, 2010 0 Par Michel Santi

La Réserve Fédérale Américaine semble ne pas accepter l’idée qu’une politique monétaire – autrement dit la définition des taux d’intérêts – dépasse les cadres conventionnels de l’inflation et des taux de production. C’est ainsi que les autorités US pensent leur stratégie comme si les données économiques prédominantes au sein de leur pays étaient leur seule et unique préoccupation, négligeant – ou feignant d’oublier – que leur dollar est également la première monnaie de réserves au monde… Les organisations internationales – F.M.I. ou même le G-20 – supposées (du moins sur papier) assurer la stabilité du système et l’harmonie des marchés sont pourtant dans l’incapacité totale de régler une probable crise des monnaies sans la coopération Américaine. De surcroît, les déséquilibres financiers et économiques mondiaux sont aujourd’hui aussi massifs que ceux en vigueur aux USA préalablement à la période des subprimes. 

Ces tourmentes en devenir glissent pourtant comme du téflon sur M. Bernanke – soucieux d’embrasser torridement un second round de baisses de taux quantitatives – car soucieux des seules considérations intérieures Américaines. La Réserve Fédérale démontre (une fois de plus) son inadmissible déficit de gestion des risques car la crise des devises touchera également et d’abord les Etats-Unis en leur qualité de premier importateur mondial. Dans un contexte actuel excessivement perturbé où les menaces d’interventions et de contrôles des flux de capitaux sont de plus en plus brandies, une crise du billet vert échapperait fatalement à tout contrôle du fait du statut prédominant de cette devise. M. Bernanke se rend-il seulement compte qu’une spirale baissière de sa monnaie aurait des conséquences autrement plus dévastatrices sur son pays que les questionnements – souvent très académiques – relatifs à une dose supplémentaire de baisses de taux quantitatives?

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