La monnaie: arme idéale et facile contre la guerre commerciale
En 2018, dans le cadre de leur guerre commerciale, les USA taxèrent (en moyenne) de 12,5% les importations en provenance de Chine.
Conséquence directe ? Le Yuan a progressivement chuté dans une proportion similaire.
Que les États-Unis imposent une surtaxe sur les importations de la zone euro. Pour l’Union Européenne, la meilleure défense sera l’inaction.
Et l’euro baissera, protégeant ainsi les exportateurs européens, neutralisant les effets protectionnistes de la mesure.
C’est, du reste, ce qui commence à se dérouler en anticipation…Voyez par vous-même le graphique explicite de l’évolution du cours depuis l’élection de Trump.
D’où la fameuse répartie d’Eugène Fama avec laquelle (pour cette fois) je souscris: «Les marchés sont efficients et les prix reflètent toujours toutes les informations disponibles».
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Pour suivre correctement ton raisonnement, cher Michel, faut-il faire une totale abstraction de la spécificité de la Banque populaire de Chine (PBoC) lors de la “guerre des monnaies” en 2018 ? Car si je ne m’abuse, la monnaie chinoise (taux de change standard) reste sous le contrôle des autorités nationales et se réfère à un panier spécifique de devises, c’est-à-dire qu’elle n’est pas une “devise internationalisée” au sens que la valeur du yuan ne fluctue pas librement selon l’offre et la demande à l’instar de l’euro et du dollar américain. En 2018, la Banque populaire de Chine fut régulièrement accusée de “manipuler” sa monnaie en s'”appuyant contre le vent”, me semble-t-il.