Javier Milei: dernière chance de l’Argentine

Nombre de pays ont décidé de ne plus utiliser leur monnaie mais d’adopter le dollar américain comme standard d’échanges. Pour certaines économies mal gérées, rongées par la corruption, l’abandon de la monnaie nationale est souvent le dernier recours avant la liquéfaction. Nous, Occidentaux, ne nous rendons pas compte des infinies complications et du calvaire que fait subir une monnaie emportée par une spirale de dépréciation ininterrompue. Nous, Occidentaux, n’apprécions pas ce luxe procuré par une devise stable autorisant une fixation au long cours des tarifs des biens et des services.
Il suffit de se promener aujourd’hui à Buenos Aires dans les supermarchés ou dans des magasins d’électronique pour constater qu’aucun prix n’y est affiché, car celui-ci est susceptible de changer plusieurs fois par jour. Les souffrances infligées aux populations en terme d’incertitudes macroéconomiques, les insupportables pertes de temps à devoir compter pendant de longues minutes des liasses de billets de banque afin de régler ses emplettes, plaident ardemment pour l’adoption par certaines nations du dollar (ou pourquoi pas de l’euro ?) qui interrompra de manière définitive l’infection généralisée et irrémédiable.
C’est précisément ce qui fut entrepris autour des années 2000 en Equateur et au Salvador qui ont très nettement bénéficié de l’abandon de leurs monnaies respectives en faveur du billet vert. Autrefois parmi pays les plus pauvres d’Amérique Latine, ils se sont redressés de manière spectaculaire, passant d’un taux d’inflation de 15 % pour le Salvador et de 50% pour l’Equateur à environ 3% en à peine quelques années. L’adoption d’une monnaie-étalon exerce un effet dissuasif sur l’inflation car tous les produits et services deviennent dès lors exprimés en un médium d’échanges stable, rétablissant la sérénité des consommateurs qui n’ont plus à angoisser pour s’en dessaisir avant une nouvelle flambée des prix, et qui relancent des projets à long terme. L’exemple du Panama officiellement dollarisé est révélateur où un crédit à taux fixe et à 30 ans est courant, quand il n’est possible d’emprunter qu’à 1 ou 2 ans et à taux variable dans les pays subissant l’hyperinflation.
Après avoir rangé leur monnaie au rang des reliques, le taux de croissance du Salvador s’est révélé 30% au-dessus de la moyenne régionale, tandis que l’Equateur a permis à son économie de croître d’environ 7% par an. Vingt ans plus tard, leur taux de chômage est sous la barre des 4%, quand l’Argentine affiche un taux «officiel» de 12%. La disparition du risque de dévaluation dans les pays ayant opté pour le dollar autorise leurs importateurs et exportateurs à commercer en toute sécurité, à redonner vitalité à leur économie. La gestion calamiteuse de l’Etat y est beaucoup moins nocive car les entreprises et les privés peuvent poursuivre leurs affaires, et ce même en cas de défaut de paiement de leur pays. Dans ces conditions, pourquoi l’Argentine a-t-elle conservé jusque-là un Pesos qui fait subir à sa population une terrible inflation (près de 150% en 2023), si ce n’est pour la pérennisation par une infime élite de son propre pouvoir, accessoirement pour la consolidation par certains de leur corruption endémique qui a rongé le pays jusqu’à l’os.
C’est donc sur mandat clair qu’a été élu Javier Milei en Argentine, qui s’est engagé à la fois à abandonner le Pesos et à démanteler la banque centrale du pays, laquelle n’aura en pratique plus aucune latitude pour une quelconque politique monétaire qui lui échappera totalement, puisque celle-ci sera menée depuis Washington (par la Réserve Fédérale). Rayée des organigrammes, ou très largement dépossédée de ses pouvoirs, la banque centrale ne sera plus en mesure de créer de l’argent servant à renflouer les déficits et à acheter la dette publique, utilisé par l’exécutif pour régler les frais de fonctionnement du pays, tout en masquant sa propre incompétence. Accessoirement, le taux d’inflation argentin sera drastiquement revu en baisse puisqu’il s’alignera sur le taux d’inflation américain.
Il n’est pas nécessaire d’être libertaire ou anarcho-populiste comme l’est Milei pour comprendre les bienfaits substantiels de la dollarisation dans certains pays, comme l’Argentine ou encore le Liban, gage d’un retour à la prospérité, d’une réduction massive des risques financiers, d’un renforcement du système bancaire.
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La mauvaise monnaie chasse la bonne.
Il est certain que le carcan du dogme libéral interdit toute mesure de stabilisation de l’économie, comme une politique sociale de blocage des prix, sauf pour des mesures keynésienne de soutien à l’économie par la banque centrale, les Quantitative Easings, quand ça les arrange.
Il est surprenant qu’un ennemi du peuple puisse être élu par ce dernier. Je suis curieux de savoir si l’Argentine utilise également des machines à voter, fournies par ClearChannel. Clearwater, Clearstream, cela vous parle ? Au moins ceux-ci ne se cachent pas.
C’est du pain béni pour le dollar qui va peut-être trouver sa vrai place, finalement, c’est à dire au vingtième de sa valeur actuelle, et encore, je suis gentil.
Vous remarquerez que les maux de l’économie argentine sont dans l’air du temps : corruption, budgets déficitaires, absence de gestion saine.
C’est vrai que dans notre “paradis”(propos d’un élu européen), nos élohims ignorent ces travers.
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