Au pays du soleil levant, 日本

Le marché obligataire japonais implose !
Le pays doit aujourd’hui emprunter à un niveau qui constitue, pour lui, un pire historique.
Du haut d’un endettement public qui atteint…260% de son P.I.B., la période heureuse où le Japon se finançait à bas prix est désormais révolue. Son Premier Ministre Ishiba qualifie la situation de son pays «pire que la Grèce».
Très délicat : Le Japon est le plus important détenteur de Bons du Trésor américains au monde = 1’100 milliards de $.
Question subsidiaire, le Japon entraînera-t-il les Etats-Unis dans sa spirale, s’il est forcé de liquider ses positions afin de se renflouer ?
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Japon & États-Unis = “économie du fake”
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Raymond dit : août 5, 2024 à 11:36 am
Jouer avec les chiffres (du ressort des gouvernements) de l’emploi US (politique “micmac”) – comme je l’ai mis en garde depuis des mois et des mois – n’a jamais été de bon augure, même si l’objectif inavouable consistait à dissimuler une récession américaine par la danse du ventre des marchés financiers US…
Quant au “carry trade” sur le yen à l’apanage des spéculateurs (devise la plus sollicitée pour ce type d’arbitrage en raison du contexte des taux directeurs de la BOJ; sachant que cette politique monétaire ultra-accomodante du Japon durait depuis presque deux décennies pour soutenir son économie domestique peu conventionnelle) pour acheter du “Yied” US, notamment des actions et des T-Bonds (titres privilégiés en raison du renforcement du US dollar; dans une “économie du fake”), il ne fallait pas être un grand Clerc pour se douter qu’un dénouement massif se rapprochait dangereusement du précipice (avec l’optique d’un assouplissement monétaire significatif de la Fed en 2024).
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La loi d’action-réaction constitue la troisième loi de Newton !!! Ben oui.
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Raymond dit : octobre 20, 2024 à 10:52 pm
Dans l’ère du temps des “dettes odieuses*”, j’estime que ces prochaines décennies vont nous dévoiler le véritable visage des États-Unis vs l’Occident. Répudiation de tranches de dettes contractées en $ – “haircut” – et/ou des batailles juridiciaires avec de nouvelles doctrines à l’échelle globale sur le front des éventuelles “dettes odieuses”. Voilà qui promet un “supramonde” à notre “monde (actuel) d’après” déjà palpitant.
(*) Selon la doctrine, pour qu’une dette soit odieuse, et donc nulle, elle doit remplir deux conditions :
1) Elle doit avoir été contractée contre les intérêts de la Nation, ou contre les intérêts du Peuple, ou contre les intérêts de l’État.
2) Les créanciers ne peuvent pas démontrer qu’ils ne pouvaient pas savoir que la dette avait été contractée contre les intérêts de la Nation.
Il faut souligner que selon la doctrine de la dette odieuse, la nature du régime ou du gouvernement qui la contracte n’est pas particulièrement importante, puisque ce qui compte, c’est l’utilisation qui est faite de cette dette. Si un gouvernement démocratique s’endette contre l’intérêt de la population, cette dette peut être qualifiée d’odieuse, si elle remplit également la deuxième condition. Par conséquent, contrairement à une version erronée de cette doctrine, la dette odieuse ne concerne pas seulement les régimes dictatoriaux.
Le père de la doctrine de la dette odieuse, Alexander Nahum Sack, dit clairement que les dettes odieuses peuvent être attribuées à un gouvernement régulier. Sack considère qu’une dette régulièrement contractée par un gouvernement régulier peut être considérée comme incontestablement odieuse… si les deux critères ci-dessus sont remplis.
Il ajoute : « Ces deux points établis, c’est aux créanciers que reviendrait la charge de prouver que les fonds produits par lesdits emprunts avaient été en fait utilisés non pour des besoins odieux, nuisibles à la population de tout ou partie de l’État, mais pour des besoins généraux ou spéciaux de cet État, qui n’offrent pas un caractère odieux ».
Sack a défini un gouvernement régulier comme suit : « On doit considérer comme gouvernement régulier le pouvoir suprême qui existe effectivement dans les limites d’un territoire déterminé. Que ce pouvoir soit monarchique (absolu ou limité) ou républicain ; qu’il procède de la « grâce de Dieu » ou de la « volonté du peuple » ; qu’il exprime la « volonté du peuple » ou non, du peuple entier ou seulement d’une partie de celui-ci ; qu’il ait été établi légalement ou non, etc., tout cela n’a pas d’importance pour le problème qui nous occupe. »
Donc, il n’y a pas de doute à avoir sur la position de Sack, tous les gouvernements réguliers, qu’ils soient despotiques ou démocratiques, sous différentes variantes, sont susceptibles de contracter des dettes odieuses.
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