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Dubai et l’Union Européenne

Il est probable que les termes des négociations entre Dubai et Abou Dhabi ne soient jamais connus avec précision tout comme il est pratiquement certain qu’en définitive les créanciers de Dubai devront se résigner à prendre des pertes de l’ordre de 30% de leurs engagements.

Les dettes de Dubai, estimées à 100 milliards de dollars si l’on y inclut les transactions hors bilan, ne devraient pas provoquer de dommages notables auprès des pays émergents ou de certaines nations Asiatiques comme la Corée dont les entreprises du bâtiment sont relativement exposées aux déboires de cet émirat…

En fait, les retombées les plus significatives de l’enlisement de Dubai se feront ressentir sur des nations de … l’Union Européenne comme l’Irlande ou la Grèce! Le succès (ou l’échec?) du sauvetage du Dubai et tout particulièrement les modalités de ces négociations entre l’émirat et Abou Dhabi donneront effectivement les clés du sauvetage de certains pays Européens extrêmement fragilisés qui subiront immanquablement à l’avenir les affres de l’Islande et du Dubai. L’hypothèse la plus favorable – et la moins probable – étant à l’évidence que Dubai parvienne à échelonner le paiement de ses dettes, voire à faire banqueroute, sans affecter l’économie globale et les marchés internationaux.

Il est néanmoins plus vraisemblable qu’Abou Dhabi impose à Dubai des conditions de sauvetage relativement strictes qui consisteraient à contraindre ses créanciers à passer une fraction plus ou moins importante de leurs engagement par pertes et profits. L’Union Européenne suit de près les évolutions de ce dossier car un comportement modérément volatil de marchés financiers tout compte fait peu affectés par des pertes de l’ordre de 20 à 30 milliards de dollars des créanciers de Dubai la conduirait à adopter une ligne de conduite similaire vis-à -vis de la Grèce ou de l’Irlande!

Abou Dhabi – et l’Union Européenne – seraient bien inspirées d’emprunter une telle voie rigoriste afin de décourager à l’avenir le crédit excessif. Un prêteur échaudé par un défaut de paiement d’un de ses obligés – Etat ou entreprise – ne s’engagera ainsi plus sans précautions sur le terrain du crédit excessif…

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